lundi 21 juin 2010 par Le Patriote

N'a-t-on pas coutume de dire : Quand vous êtes un enfant du terroir, vous n'oubliez jamais vos origines, vos cultures ? En tout cas, si tel est le cas, nous sommes en droit d'affirmer que la rencontre entre les têtes couronnées de Yamoussoukro et le directeur national de campagne du Premier ministre Alassane Ouattara en est l'illustration parfaite.
Amadou Gon Coulibaly, petit-fils du Patriarche Péléforo Gbon Coulibaly, par ailleurs directeur national de campagne du président Alassane Ouattara, qui effectue depuis hier une visite de travail dans le département de Yamoussoukro, a reçu conformément à sa culture qui le lie à Yamoussoukro, l'autorisation des garants des valeurs ancestrales pour accomplir sa mission sur la terre natale de Félix Houphouët-Boigny. Tout a commencé avec les remerciements du directeur départemental de campagne, Dr Thiam Abdoulaye Houphouët Augustin, à l'endroit des chefs coutumiers qui ont répondu à son appel à la demande du ministre Gon Coulibaly. Situant le contexte, Dr Thiam a indiqué que l'objectif de la rencontre avec les têtes couronnées répond à deux soucis : obtenir l'autorisation des chefs traditionnels pour permettre au ministre Gon et sa délégation d'avoir un agréable séjour. Rencontre qu'il dit placer sous les auspices des ancêtres. Le second objectif, c'est que, souligne Dr Thiam, Amadou Gon est son frère. De la même façon, je suis le petit-fils de Félix Houphouët-Boigny, Amadou Gon, est le petit-fils de Péléforo Gbon Coulibaly. Nous savons tous les liens qui unissaient Péléforo Gbon Coulibaly et Houphouët-Boigny. Avant de rappeler à ceux qui l'ignorent, ce dont il a été témoin lors des funérailles d'Houphouët. La délégation de Korhogo était venue avec des masques sacrés, les danses et un cercueil vide pour dire qu'ils sont venus prendre le corps de leur frère pour aller l'enterrer à Korhogo . Et d'ajouter que cela a été l'objet d'une âpre négociation, avant d'arriver à un compromis. Dr Thiam, Soulignera en outre que Amadou Gon est présent ce jour en tant que fils des chefs de Yamoussoukro et qu'il devait être considéré et traité comme tel. Selon lui, le fait que les petits fils d'un même descendant se retrouve dans un même parti, ne relève guère du hasard.
Pour le DNC d'ADO Korhogo et Yamoussoukro baignent dans la même culture. Car chez lui à Korhogo, on ne peut pas rentrer dans un village à l'insu du chef. C'est pourquoi, il reste reconnaissant aux chefs qui ont permis que cette rencontre ait lieu afin que sa délégation qui l'accompagne et lui-même bénéficient de la protection des mânes. Entrant dans le vif du sujet, Amadou Gon avertit : C'est un entretien en famille. Alassane Ouattara est celui qui m'envoie vers vous. Parce que, Yamoussoukro lui tient à c?ur. Pour preuve, en plus des bénédictions de ses parents, en octobre 2008, son investiture dans son prolongement traditionnel, ADO a reçu la bénédiction de toute la chefferie traditionnelle d'ici. Et après avoir parcouru toute la Côte d'Ivoire, pour expliquer les raisons de sa candidature à la prochaine présidentielle, il est revenu ici en juin 2009 pour faire le point de ses tournées avec vous. C'est dire, combien Yamoussoukro revêt une place extrêmement importante pour ADO . Amadou Gon a répété devant les chefs une promesse d'ADO, celle de se faire investir à Yamoussoukro si d'aventure, il est élu président de la République et d'y gouverner le pays avec tous les Ivoiriens compétents.
Il soulignera, en outre, que les liens fraternels qui unissent Korhogo et Yamoussoukro, remontent à très longtemps et prennent leurs sources dans les relations entre son grand-père Péléforo Gbon et Houphouët-Boigny. C'est donc la raison profonde qui l'a poussé à faire cette première sortie officielle dans cette ville et ce, pour compléter les bénédictions reçues de ses parents à Korhogo la semaine dernière. Pour mieux dit-il, réussir la mission qui lui a été confiée par le président Alassane Ouattara.
Non seulement il est venu transmettre la salutation d'ADO aux chefs, mais aussi et surtout, leur dire que l'enjeu de la mission est important. De son mémoire, on ne peut pas parler de Korhogo, sans parler de Kong. Car celui qui a fondé Korhogo est aussi le fondateur de Kong. Et Korhogo signifie héritage. Donc Korhogo, Kong et Yamoussoukro ont la même histoire, la même culture. Pour ceux qui ne le savent pas, le DNC, révèlera que le père d'Alassane Ouattara a été un soutien à Houphouët-Boigny lors du combat du RDA.
Malheureusement, déplore-t-il, certains font croire qu'ils aiment plus la Côte d'Ivoire que d'autres. Et dans leurs ?uvres diaboliques, ils vivent sur les acquis d'Houphouët qu'ils ont fini par détruire. Depuis qu'ils sont-là, ils ont passé leur temps à diviser les ivoiriens et rendre plus pauvre tout le peuple .
Parlant du RHDP, pour Amadou Gon, il faut mettre une parenthèse cette année. Afin qu'on puisse revenir à la paix et à la prospérité. C'est pour atteindre cet objectif, que le président Alassane Ouattara, l'a envoyé vers ses parents chefs Baoulé de Yamoussoukro pour recevoir leurs bénédictions et leurs soutiens.
Très inspiré, le Lion a dénoncé et condamné avec la dernière énergie, ceux qui ont bénéficié des bienfaits d'Houphouët d'hier, et qui aujourd'hui, se réclament du camp présidentiel. A côte de ceux-là, dit-il, il y a ceux qui ont vilipendé Houphouët en 1990, et aujourd'hui, viennent vivre dans ses réalisations pour se donner de la contenance en se disant vrais Houphouëtistes . Pour lui, c'est de l'insulte à l'endroit de Yamoussoukro. Avant de clore ses propos en donnant rendez-vous aux populations dès ce matin à 10h au meeting à la place publique de la gare routière.
Jacquelin Mintoh

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