mardi 29 juin 2010 par Notre Voie

L`équipe du procureur de la République était hier à l'Ecole nationale de police pour entendre les responsables de cet établissement et procéder au décompte des élèves-policiers. Comme on peut s'en douter, c'est dans le cadre de l'enquête administrative qu'a demandée le chef de l'Etat relativement aux accusations de népotisme portées sur le ministre de l'Intérieur par le président de l'Assemblée nationale. Selon une information de source policière que nous n'avons pu recouper, les élèves concernés par l'enquête sont au nombre de 1717. Et les enquêteurs ont découvert que, sur ce chiffre, 66 sont issus des sous-préfectures de Nahio et Saïoua. Toujours selon la même source, le ministre de l'Intérieur n'a pu être entendu hier par le parquet parce qu'il n'a pas reçu encore l'autorisation de ses supérieurs hiérarchiques. A savoir le Premier ministre et le président de la République. Car, pour qu'un ministre en exercice soit entendu dans ce genre d'enquête, il faut qu'il ait la permission du gouvernement qui produit, à cet effet, un décret. Cela n'étant pas encore fait, le ministre de l'Intérieur ne pourra pas se faire entendre maintenant par le procureur. Il semble d'ailleurs qu'au sein du gouvernement, plusieurs de ses collègues (opposition et pouvoir) s'opposent à ce qu'un décret soit pris pour l'autoriser à aller devant le procureur. De toutes les façons, l'enquête ne se faisant que sur des faits antérieurs, donc connus, il n'est pas besoin d'entendre un accusé pour mener à bien le travail. Dans le cas d'espèce, si l'enquête est bien menée, Tchimou et son équipe découvriront toute la vérité, sur cette scabreuse affaire. Abdoulaye Villard Sanogo

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