jeudi 1 juillet 2010 par Le Nouveau Réveil

Arrêt systématique du travail à travers le pays. Collège moderne d'Adjamé, William Ponty, expression du mécontentement de 3 promotions de gendarmes 2007 à 2009. 3200 personnes. Primes confisquées depuis 2009, feuilles et frais de mission impayés ". Voici le libellé du texto parvenu au quotidien "Le Nouveau Réveil", hier. Alors que promesses fermes avaient été faites par le Général Kassaraté que les gendarmes armés qui ont pris d'assaut mardi dernier le centre d'examen du Bac au lycée moderne d'Adjamé seraient retrouvés et punis, les Ivoiriens ont constaté, hier au journal de 20 h, que rien n'a été fait. En effet, les gendarmes ont récidivé. Cette fois au centre d'examen du collège William Ponty à Yopougon en cette deuxième journée de l'écrit au Bac. Selon les informations contenues dans le texto, un arrêt de travail systématique des gendarmes aura lieu à travers le pays. Quand ? L'émetteur du texto reste muet sur la question. Les descentes dans les centres d'examen d'Adjamé et de Yopougon, indique-t-il, sont l'expression du mécontentement de trois (3) promotions de gendarmes (2007 à 2009). Au nombre de 3200 personnes, ceux-ci revendiquent le payement de leurs primes confisquées depuis 2009 et dénoncent le fait que les feuilles et frais de missions restent impayés depuis cette même date. Le moins qu'on puisse écrire, c'est que la situation devient de plus en plus inquiétante dans cette affaire de primes ou de " haut les c?urs " confisqués depuis 2009. Une menace réelle plane sur la quiétude des Ivoiriens. Après Adjamé et Yopougon, quel autre centre d'examen sera visité aujourd'hui ? Doit-on s'interroger. Aussi, peut-on garantir qu'il n'y aura jamais de tirs de kalachnikovs lors de ces descentes de gendarmes armés dans les centres d'examen ? Voici autant d'inquiétudes liées désormais à cette "insurrection ". Si par ailleurs, le général Kassaraté reconnaît qu'il s'agit bel et bien de gendarmes, il y a lieu de s'inquiéter. De quelles casernes sont-ils ? D'où ont-ils sorti les armes alors que les gendarmes sont sensés ne pas disposer en permanence d'armes comme les policiers ? Et si les 3200 personnes concernées sont reparties sur toute l'étendue du territoire, il faut craindre l'ampleur de l'arrêt de travail annoncé. Et partant, une mutinerie. C'est pourquoi, il faut renouer au plus vite le dialogue avec les insurgés. Le ministre de la Défense doit prendre le taureau par les cornes. Car au-delà du fait que les candidats au Bac, les futurs candidats au Bepc sont traumatisés, tout comme les parents d'élèves qui s'expliquent difficilement cette situation, des menaces réelles planent sur la paix. Le coup d'Etat de 1999 n'est-il pas parti de fait aussi banal avec un groupuscule de 70 militaires ? Le dialogue s'impose avec les gendarmes à moins qu'il y ait une volonté de laisser faire.
Diarrassouba Sory

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