jeudi 1 juillet 2010 par Le Nouveau Réveil

La Société des transports abidjanais (Sotra) a initié, hier, à l'attention des journalistes, un exercice de découverte des difficultés qu'elle rencontre dans l'accomplissement de sa tâche publique quotidienne. Partis du dépôt de Cocody-Ecole de police, dès 7h, en compagnie des responsables de la direction Marketing et communication, du directeur d'exploitation de l'entreprise, les journalistes ont pu se rendre compte dans les communes d'Abobo, de Yopougon, de Treichvilledes entraves qui "empêchent" la Sotra de travailler pour les populations du District. Ce sont notamment la dégradation avancée de la voirie (nids de poule, crevasses), l'indiscipline "notoire" des chauffeurs dont ceux des mini-cars (gbaka, taxis communaux, taxis-compteurs...), la fermeture de certaines voies, l'occupation anarchique des voies publiques mais aussi celles réservées aux bus de la société. Le directeur d'exploitation, Patrice Aka, a notifié que toutes ces difficultés ne facilitent pas le travail aux agents. Au siège de la société à Vridi, le Directeur général, Philippe Attey, après la présentation d'une vidée sur le bus rapide de transit (Brt) expérimenté avec succès dans des villes comme Lagos au Nigéria, a indiqué que cette opération a déjà fait l'objet d'une étude en Côte d'Ivoire depuis 2000. Aussi, a-t-il déclaré que faute de moyen, ce projet ne peut démarrer. "On ramène tout après les élections, prions qu'elles aient lieu. Ceux qui doivent nous aider attendent la tenue des élections", a révélé Philippe Attey qui, évoquant les difficultés susmentionnées, a affirmé que "nous sommes dans une situation anormale". Car, "malgré les efforts pour réduire ces entraves, rien n'avance, parce que chacun en fait à sa tête". Par ailleurs, il a indiqué que tous ces problèmes font perdre à la Sotra environ 2,7 milliards F par an. Concernant le dysfonctionnement du transport à Abidjan, Philippe Attey a révélé qu'il a un coût annuel de plus de 200 milliards F par an. Il a conclu que les possibilités existent pour créer dans le District d'Abidjan, un transport performant et moins couteux pour les populations. Et il importe qu'une décision rapide soit prise par les autorités ivoiriennes car la Côte d'Ivoire, malgré la crise, ne s'est pas arrêtée de fonctionner.
P. Tadjau

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