jeudi 1 juillet 2010 par L'intelligent d'Abidjan

C'est finalement demain vendredi 02 juillet 2010, que les Guinéens pourraient être situés sur le sort des 24 candidats qui ont postulé au poste de président de la République. Dans une ordonnance en date du mercredi 30 juin 2010, pendant que tout le monde attendait la proclamation des résultats du premier tour du scrutin du 27 juin 2010, la Cour suprême a accordé une prorogation de 48 heures à la Commission Electorale Nationale Indépendante. A cause dit-on, des difficultés d'ordre logistique, matériel et sécuritaire. ?'Vu la constitution, en son article 93 ; vu l'article 182 du Code Electoral ; Vu la lettre n° 213 / CENI/BN/SG/10 en date de ce jour, du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), faisant état de difficultés d'ordre logistique, matériel et sécuritaire, et sollicitant une prorogation du délai qui lui est imparti ; ordonne : Il est accordé à la CENI une prorogation de quarante huit (48) heures du délai fixé par l'article pré-cité du Code Electoral, relativement à la publication de la totalisation globale des résultats provisoires de l'élection présidentielle du 27 juin 2010. Ladite publication devra intervenir au plus tard le vendredi 02 juillet 2010 , a déclaré Mamadou Sylla, premier président de la Cour Suprême. Une déclaration qui vient alourdir l'atmosphère déjà tendue depuis la fermeture des bureaux de vote le dimanche 27 juin 2010. Les banques et les grandes surfaces qui avaient repris leurs activités à Kaloum le mercredi matin, ont aussitôt refermé par mesure de sécurité. Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Ben Sekou Sylla, constatant l'atmosphère délétère, a vite fait de rassurer les Guinéens qui sont de plus en plus gagnés par la peur. D'autant plus que plusieurs candidats réunis au sein d'une coalition ont commencé à donner de la voix pour dénoncer les irrégularités constatées lors du scrutin du dimanche. Selon Ben Sekou Sylla, en plus des problèmes de logistiques auxquels la CENI est confrontée, elle a aussi constaté des cas de fraudes dans les quatre grandes régions de la Guinée. A savoir la Guinée maritime, la moyenne Guinée, la haute Guinée et la Guinée forestière. ?'Vous n'êtes pas sans savoir que nous avons enregistré beaucoup de cas de fraudes. Ces cas de fraudes ont été enregistrés et mis à la disposition du Fossepel (Force spéciale pour la sécurisation du processus électoral). Aujourd'hui, ces personnes qui sont coupables de fraudes sont à la disposition de la justice. Je veux citer Conakry, Dinguiraye, Faranah, Siguiri'', a révélé Ben Sekou Sylla. Qui n'a pas manqué de dire que la CENI à la date d'aujourd'hui (Ndlr : mercredi 30 juin 2010), a enregistré un nombre croissant de résultats qui lui sont parvenus
Dosso Villard, envoyé spécial à Conakry


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