jeudi 1 juillet 2010 par Le Patriote

A peine leur équipe est-elle rentrée de son élimination à la coupe du Monde, que les Français ont choisi de tirer les leçons de la débâcle d'Evra et de ses coéquipiers. Cette campagne désastreuse a fait déjà des victimes. Raymond Domenech a très vite remis les dossiers à son successeur, l'international Laurent Blanc, quand Jean Pierre Escallettes, le président de la Fédération, a rendu sa démission, non sans assumer sa part de responsabilité dans la déroute. Comme si cela ne suffisait pas, la ministre des sports, Roselyne Bachelot, l'entraîneur et le président de la 3F sont passés devant l'Assemblée Nationale pour donner les raisons de l'échec patent des bleus en Afrique du Sud. Parce que là-bas, chez nos ancêtres les Gaulois , on ne badine pas avec l'honneur et la dignité. Surtout, on n'utilise pas l'argent du contribuable sans glaner des lauriers. En France et partout dans les nations occidentales, on ne joue pas avec le sens de la responsabilité. En Côte d'Ivoire, nous sommes véritablement à mille lieues de cette réalité. A preuve, les Eléphants dont on attendait beaucoup à cette coupe du Monde et qui n'ont pas été à la hauteur des espoirs du peuple ivoirien, sont rentrés en catimini au pays. On n'a pas encore vu nos joueurs demander pardon à la nation, présenter des excuses au public, encore moins le président de la fédération suivre l'exemple de son homologue français. Il n'est pas prêt à démissionner de son poste, en dépit des échecs successifs enregistrés. Sans honte, il voudra encore garder les rênes du football ivoirien. Le nouveau ministre des Sports, qui s'est parti en Afrique du Sud avec notre argent, ne semble pas pressé de rendre compte. Il prend son temps, convaincu qu'avec le temps, nous oublierons la déroute au pays de Mandela. Les états généraux du football annoncés en France, n'auront pas de chance de prospérer chez nous. Dans peu de temps, on va se bagarrer autour de la manne que la FIFA octroiera à notre pays. Sans aucun doute, on assistera à la nuit des longs couteaux parce que des individus auront à c?ur de garder par devers eux, les parties viandées du butin. C'est la donne dans notre pays où voler et piller les biens publics, est devenu pratiquement le mot d'ordre sous la refondation

Bakary Nimaga

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