jeudi 1 juillet 2010 par Nord-Sud

On peut le dire, c'est le réalisme qui l'a emporté. Hier, à la faveur de la rencontre au sommet entre les principaux acteurs de la sortie de crise, la date des élections n'a pas été rendue publique, comme l'ont annoncé plusieurs confrères. Loin d'être un échec, la décision du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, du Premier ministre, Guillaume Soro, du président du Pdci-Rda (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), Henri Konan Bédié et du président du Rdr (Rassemblement des républicains), Alassane Ouattara de ne rien arrêter en terme de chronogramme électoral est plutôt sage. En effet, pour se livrer à un tel exercice, le déterminant qu'il convient de prendre en compte est sans conteste, la liste électorale définitive dont la production n'est pas véritablement encore à l'ordre du jour. Tirant donc les leçons des expériences passées, les quatre poids lourds de la scène politique sont convenus de déblayer le chemin qui conduit à la finalisation de la liste électorale, notamment en ouvrant le contentieux, brusquement et brutalement stoppé en fin d'année 2009 avec ''l'affaire Mambé''. Patiemment, ils attendront certainement la fin de la vérification de la liste blanche puis la réouverture du contentieux de cette même liste avant de se risquer à des projections sur la date des scrutins de sortie de crise. Dans ce laps de temps, le chef de l'Etat et ses pairs du Cadre permanent de concertation (Cpc) s'activeront pour la venue du président Compaoré pour ce qui s'annonce comme le dernier Cpc avant les élections. Car, dans la forme, peuvent-ils se permettre de brûler la politesse au Facilitateur, en dégageant le chronogramme électoral sans lui ? Outre la question du médiateur en qui l'Onu a renouvelé, toujours hier, sa confiance, c'est à la Commission électorale indépendante (Cei) de proposer le chronogramme électoral, à charge ''aux cinq'' de le valider.

Marc Dossa

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