jeudi 1 juillet 2010 par L'expression

C'est avec beaucoup de peine que j'ai appris sur le net, depuis Nantes où je suis invitée au 4ème Forum mondial des droits de l'Homme, que les députés Fpi, en réaction à l'ouverture prochaine d'une enquête parlementaire relative à l'affaire Désiré Tagro, ont initié l'ouverture d'une enquête parlementaire sur la gestion des anciens ministres Hamed Bakayoko et Amon Tanoh Marcel.
J'avoue être franchement outrée par une telle démarche totalement ridicule, qui n'est hélas que la triste expression de la mentalité primaire des dirigeants du Fpi. Ceci est malheureusement regrettable pour des intellectuels qui ont toujours voulu s'ériger en donneurs de leçons.
Comment expliquer une telle réaction épidermique d'intellectuels et tenants du pouvoir, telle une réponse du berger à la bergère, parce que Mamadou Koulibaly a osé dénoncer les pratiques mafieuses et tribales de Désiré Tagro en complicité avec des proches de Laurent Gbagbo dont son épouse Simone; pratiques qui sont hélas de nature à mettre dangereusement en cause la cohésion nationale et la sécurisation de l'élection présidentielle.
Si seulement le ridicule pouvait tuer!
Le Fpi doit se resaisir et avoir un minimum de respects pour les Ivoiriens. Leur nouvelle trouvaille relative à la prétendue moralisation de la vie publique ne pourra en aucune façon nous détourner de cette triste réalité : l'échec des refondateurs et leur incapacité à gérer. C'est la raison pour laquelle nous exigeons et nous battons pour la tenue de l'élection présidentielle dans les meilleurs délais. C'est à cette seule condition, gage du départ assuré des refondateurs, que la moralisation de la vie publique sera une réalité évidente.
"Le poisson pourri toujours par la tête", nous dit l'adage!
Comment alors établir les conditions d'une bonne gouvernance tant que Laurent Gbagbo sera toujours chef de l'Etat?
Une telle équation nous paraît carrément impossible à résoudre. Il nous faut donc l'élection présidentielle dans les meilleurs délais.
Les Ivoiriens attendent du Fpi et de la refondation un peu d'humilité et un sens élevé de la responsabilité.
Vouloir tirer les autres par le bas et tenter de les discréditer pour noyer le poisson est un acte de lâcheté et de mauvaise foi.
Il importe que le Fpi fasse preuve de responsabilité en mettant fin à ses man?uvres tendant à bloquer le processus de sortie de crise et à faire diversion. La souffrance des Ivoiriens n'a que trop duré et devient de jour en jour insupportable.
Fraternellement

Anne Désirée Ouloto
Porte-parole principale d'ADO

N.B : Le titre est de la rédaction

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