Qui de Sidibé Adama et de Fofana Losséni est le vrai père de l'enfant de dame Dosso Mafata ? A cette question, seule Mafata la concernée peut répondre," C'est Adama qui est le père de mon enfant, Losséni est mon ex-copain. J'ai arrêté de sortir avec lui puis deux mois après, je suis tombée enceinte d'Adama", déclare la femme polyandre. Pourtant les choses ne se sont pas passées ainsi selon Losseni. " Quand Mafata a pris la grossesse, ses parents m'ont convoqué, devant eux j'ai reconnu la paternité de la grossesse. Depuis lors j'ai assumé mes responsabilités vis-à-vis d'elle jusqu'à son accouchement en 2007 ", s'explique le père déchu. Il attend deux ans avant d'établir les pièces administratives de l'enfant. " J'ai attendu deux ans, le temps que la procédure de divorce entamée par le mari de Mafata aille jusqu'à son terme. Elle était mariée à Abidjan pendant qu'elle sortait avec moi," dévoile Losséni. C'est lorsque le mari cocu a officiellement libéré Mafata, la femme infidèle, que Losséni a pu établir un jugement supplétif à l'enfant. Un enfant dont il croyait être le père jusqu'au jour où il découvre l'existence d'Adama, le second père de l'enfant de Mafata. " J'étais en voyage hors du pays lorsque Mafata a accouché. Quand je suis rentré en Côte d'Ivoire, j'ai demandé qu'elle me remette les documents nécessaires pour faire les pièces de l'enfant. Elle m'apprend alors qu'elle a égaré le certificat de naissance établi par la sage femme", déclare Adama. Tenant à ce que son enfant ait des papiers, il se munit de l'extrait de naissance et du carnet de santé de la mère puis quitte Gagnoa lieu de naissance de l'enfant pour se rendre à la sous-préfecture de Guiberoua. "J'ai expliqué mon cas à l'officier d'état civil. Il m'a pris 8 mille francs avant d'établir un extrait de naissance au nom de mon enfant", soutient-il. Ce qui fait deux actes de naissance pour le même enfant, avec deux pères différents. Losséni s'est senti frustré et humilié de découvrir que Mafata joue à un double jeu. C'est ainsi qu'il porte plainte contre le couple Losséni - Mafata. Le premier est poursuivi pour faux et usage de faux dans l'établissement d'un extrait d'acte de naissance. A la seconde, il est reproché de s'être rendue complice de faux et usage de faux. Actes prévus et punis par les articles 24, 27 et 285 du code pénal. Après avoir entendu les différentes parties, le tribunal a estimé que les faits retenus contre les prévenus sont d'une gravité qui nécessite la comparution de l'officier de l'état civil de la sous-préfecture de Guiberoua. D'où le report du dossier au 30 juillet prochain. Affaire à suivre.
Alain Kpapo à Gagnoa