lundi 12 juillet 2010 par Le Nouveau Réveil

Dans le chaud de la polémique interne au PDCI-RDA entretenue par des militants, beaucoup attendaient la réaction du Premier ministre Charles Konan Banny. Il a parlé le vendredi dernier, à la tribune de l'Association des élus et cadres du Grand Centre, où il a bien précisé être en tant que fils du terroir, fils de la région. De son discours, on peut retenir trois mots : l'union, le débat, le rassemblement. Chaque vocable a été développé comme le Premier ministre l'entendait. Même si les reportages qui s'en sont suivis ne sont que des interprétations. En disant : " rassemblés, démocratiquement rassemblés en n'ayant pas peur du débat, nous serons toujours forts ", le Premier ministre Banny enfonce, sans doute, une porte ouverte. Mais la répétition étant pédagogique, il a voulu rappeler à tous qu'au PDCI-RDA, le débat ne doit pas faire défaut, comme il n'a du reste jamais fait défaut. La preuve la plus palpable, au moment où il parlait, il parlait librement, démocratiquement. D'ailleurs, n'est-ce pas à l'issue des débats internes que le Président Bédié a été désigné candidat du PDCI-RDA ? On se rappelle bien que le parti avait fait un appel à candidatures pour la présidentielle. Après un mois, seule la candidature du Président Bédié a été enregistrée. Et comme si cela ne suffisait pas, le parti a organisé des Conventions éclatées suivies d'une Convention d'investiture qui a entériné le choix de Bédié par la base. Ce sont des débats qui ont donc montré le chemin et l'homme à suivre pour le moment. Tout comme quand il y a un problème sérieux, le Bureau Politique se réunit, ouvre les débats et chacun s'exprime. Toutes les instances ouvrent des débats souvent animés à l'intérieur mais qui finissent toujours par indiquer le meilleur chemin. Même quand le Premier ministre Banny devait être coopté au Bureau Politique, cela a été l'objet non d'un congrès mais d'un débat en interne ayant entériné la proposition du Président Bédié. Alors, parlant de débat, le Premier ministre Banny a juste fait un rappel à tous de l'utilité d'échanger et de se mettre d'accord. Mais surtout de la nécessité de ne pas enfreindre ce sur quoi on s'est déjà entendu à l'issue des débats.
" Soyons actifs, mais soyons rassemblés et unis. Que je n'entende plus murmurer les mots d'exclusion ", a encore dit le Premier ministre. C'est fort juste que c'est unis qu'on est vraiment forts. Alors pourquoi devrait-on encourager ou entretenir des sons discordants pouvant briser l'union dans le groupe si bien soudé par le militantisme, par les règles et par l'engagement ferme ? Doit-on parler d'exclusion au PDCI-RDA. Non, jamais. Mais alors de quoi doit-on parler ? Des éléments qui font le jeu de l'adversaire et qui sabotent la dynamique d'ensemble de l'intérieur. De ces gens à qui l'ensemble a dû dire "bonsoir" pour ne pas avoir à payer le prix fort de leur indiscipline. Chacun des militants sait très bien que le Premier ministre Banny n'est pas pour l'instauration de l'indiscipline au PDCI-RDA. Son appel doit donc être compris comme il se doit. Le PDCI-RDA reste et demeurera le parti du rassemblement, du dialogue. Mais aussi il doit continuer à être le parti de la discipline. Alors, ni peur de débat, ni exclusion.
Eddy PEHE

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