La Commission électorale indépendante décide, enfin, de sortir de son mutisme. Dans un communiqué publié le vendredi dernier, la CEI annonce la date du 20 juillet 2010 pour le démarrage effectif du contentieux sur la liste électorale provisoire. A partir du 20 juillet donc, débute effectivement le contentieux sur la liste électorale provisoire. Une opération qui, logiquement, va durer 21 jours. Et, au finish, doit aboutir sans transition à la confection de la liste électorale définitive.
Cette décision de la CEI, il faut le reconnaître, est à saluer. Car, à la tête de l'Institution depuis bientôt cinq mois, l'équipe conduite par le président Youssouf Bakayoko pose ainsi son tout premier acte majeur dans le cadre du processus électoral. D'autant plus que cette décision est prise dans un contexte où le camp présidentiel, usant des subterfuges de toutes sortes, fait tout pour maintenir le processus dans une léthargie qui ne dit pas son nom. Cependant, s'il est vrai que cette décision de la CEI est à saluer, il n'en demeure pas moins que Bakayoko et son équipe doivent faire encore plus d'efforts, pour faire avancer le processus. Un processus qui n'a que trop duré. Surtout que, à en croire l'ex-président de la CEI, M. Robert Beugré Mambé, les 95% du processus avait déjà été réalisés. Il ne restait donc plus que 5%.
Aujourd'hui donc, tous les regards sont tournés vers les locataires de la résidence Angoua Koffi des Deux-Plateaux. Les Ivoiriens, dans leur grande majorité, attendent impatiemment que la CEI sorte la liste électorale définitive et qu'elle donne une date effective pour le premier tour de l'élection présidentielle. Ce serait là un autre acte fort que Bakayoko et ses collaborateurs auront marqué.
Diawara Samou