lundi 12 juillet 2010 par Nord-Sud

L'analyse faite, hier, par le Pr Ouraga Obou, sur les ondes de Onuci Fm vaudra sans doute son pesant dans la crise qui secoue, en ce moment, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda). Car, relativement à la réouverture des candidatures (qui a déclenché une guerre sourde au sein de l'ancien parti au pouvoir) à la présidentielle, le constitutionnaliste a estimé que, juridiquement, les chances de voir de nouveaux prétendants au fauteuil présidentiel, étaient minces. Si l'on en croit les explications de l'universitaire, dès lors que la liste a été déjà publiée, je ne vois pas comment on pourrait rouvrir de nouvelles candidatures, qui devraient s'ajouter à celles qui ont été arrêtées et publiées. La décision qui est prise par le Conseil constitutionnel de publier la liste définitive est inattaquable. Je ne vois pas comment on pourrait revenir sur cette liste qui a été publiée par la voie juridique. Juridiquement, elle est inattaquable . La seule possibilité qui reste aux nouveaux intéressés à concourir pour la présidentielle est la voie de l'arrangement politique. Dans ce schéma, qu'est ce qui pourrait motiver Laurent Gbagbo à rouvrir d'autres candidatures surtout pour permettre à l'ancien Premier ministre avec qui il a eu quelques démêlés ? On ne fait pas la politique avec la rancune , disait Ouraga Obou dans l'interview accordée le 14 juin dernier à Nord-Sud Quotidien. Au nom de la real politique, le chef de l'Etat pourrait être donc tenté d'en rajouter à la tergiversation qui s'observe au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) sur la question de la présidentielle. Charles Konan Banny dont le nom est régulièrement associé à la réouverture des candidatures à la présidentielle n'a pas totalement dissipé les soupçons sur ses réelles intentions, lors de l'investiture de l'Association des élus et cadres du Pdci du Grand centre, vendredi dernier, à Yamoussoukro. Le soutien sans faille attendu de lui à Henri Konan Bédié n'a pas été affirmé. Et, comme Laurent Gbagbo a habitué plus d'un observateur de la scène politique, à des revirements de situation, notamment un rapprochement entre lui et Banny qui formaient un ''tandem'' à la tête de l'exécutif ivoirien n'est pas à écarter. Un arrangement politique pour remettre l'ancien Premier ministre en selle n'est pas à écarter totalement, même si juridiquement, cela paraît impossible.

Marc Dossa

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