lundi 19 juillet 2010 par Fraternité Matin

La Cour d'Appel d'Abidjan rendant son délibéré, dans l'affaire Elie Hallassou contre son ex-employeur, la société Satoci confirme, en toutes ses dispositions, la décision rendue par le tribunal de 1ère Instance le 9 juillet 2009. Cette décision, en faveur de l'employé et qui voyait la condamnation de la société au payement de la somme de huit millions Fcfa de dommages et intérêts, confirmait bien le licenciement abusif dont Elie Hallassou se disait avoir été victime. Mieux, la Chambre présidentielle de la Cour a élevé la sanction pécuniaire qui est passée à neuf millions de Fcfa pour non remise du certificat de travail.

Mécontente de la décision rendue en première instance, c'est d'abord la société Satoci qui, par son conseil, avait interjeté appel. Suivi de celui de l'employé qui, lui, avait estimé dérisoire le montant des dommages et intérêts à lui alloué après trois années de procès avec tous les soubresauts qui s'en sont suivis. Faisant l'état des désagréments qui lui ont été causés, Elie Hallassou demandait à titre de dédommagement la somme de 200 millions de Fcfa. Pour rappel, ce dernier, directeur commercial à Satoci, a été démis de ses fonctions en juin 2005. Un licenciement que l'homme qui venait de créer un mouvement de soutien aux idéaux du Président Laurent Gbagbo assimile à sa conviction politique. C'est pourquoi, en réaction à la décision rendue par le premier président de la Cour d'Appel hier, Elie Hallassou, comme déchargé d'un fardeau, s'est exclamé en ces termes : Encore une fois, le droit a été dit. Dans ce pays, aucune personne, quel que soit son bord politique, ne doit être licencié pour ses opinions. C'est un cas de jurisprudence qui va servir.

Landry Kohon

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023