Les démons n'ont visiblement pas, encore, quitté la maison du camp présidentiel. Certains leaders du Front populaire ivoirien (Fpi) ont du mal à digérer la création de la Majorité présidentielle. Hier, au terme de la caravane qu'il a entamée le 15 juillet pour la victoire du candidat Laurent Gbagbo, dans quatre cantons de Bloléquin (le neao-sud, le néao-nord, le gbo et le zérabahon), Marcel Gossio a vertement critiqué le directeur départemental de son candidat dans ledit département. Celui-ci était absent lors du meeting qui a marqué l'apothéose de la tournée. Marcel Gossio lui reproche de ne pas travailler en faveur de la campagne de Laurent Gbagbo. Il a peur de la majorité présidentielle. Il ne collabore pas avec cette dernière. Nous ne pouvons pas accepter cela , a-t-il protesté. C'est pourquoi j'ai engagé toute la population, et les chefs traditionnels en particulier, à être responsables de la campagne de Laurent Gbagbo , a-t-il souligné. Le Dg du Port autonome d'Abidjan (PAA) a invité les militants du Fpi à ?uvrer dans le sens de l'ouverture vers les autres partis politiques. Odette Lorougnon, directrice nationale de campagne adjointe chargée de la mobilisation des femmes, n'a pas dit autre chose aux militants de son parti. Le Fpi est l'épine dorsale de la Lmp. C'est pourquoi nous ne devons pas avoir peur d'elle. Nous seuls ne pouvons pas gagner cette élection qui est différente de celle de 2000. Nous avons besoin de tout le monde avec nous. Ouvrons nos bras et nos mains comme le président l'a fait avec Issa Malick qui n'est pas de notre parti. Dans les élections, c'est dans la majorité qu'on gagne , a-t-elle signifié. Marcel Gossio a offert 21 motos, 10 vélos, 15 mégaphones, 200 téléphones portables avec cartes prépayées, 180 tee-shirts et des lots de pagnes Fpi, 19 cartons de poissons thon aux Fds, une chambre froide pour toutes les femmes.
Kindo Oussény, envoyé spécial à Bloléquin