lundi 19 juillet 2010 par Nord-Sud

Les familles Ahibo et Madou ne sont pas en odeur de sainteté. A l'origine de leur opposition, un lopin de terre dont chaque famille réclame la paternité. En 1984, le chef de la famille Ahibo met la portion litigieuse en valeur en y créant une plantation. Il engage Kambou Gassité comme man?uvre agricole. Ce denier y travaillait jusqu'au décès de son patron .Les héritiers renouvellent leur confiance au man?uvre qui continue d'exploiter la terre à leur profit. Deux ans plus tard, c'est-à-dire en 1986, Madou Denis, le chef de l'autre famille rivale lègue cette portion de terre à son fils Madou Raphaël. La tension devient dès lors très vive entre les deux familles. Les médiations menées par les villageois afin de juguler cette crise n'ont point abouti. On s'en réfère aux hommes de loi. Ainsi en 1998, une décision de justice tranche l'affaire en faveur de la famille Madou. En dépit du verdict du tribunal, Kambou Gassité persiste à travailler dans le champ. Raison pour laquelle il est poursuivi pour non-respect d'une décision de justice. C'est mon patron qui m'a dit de ne pas quitter, justifie-t-il son entêtement. Le man?uvre agricole reconnaît avoir reçu la visite d'un huissier de justice lui demandant de vider les lieux. Parce que désormais la propriété appartient aux Madou. Au service d'un homme, il attendait que celui-ci le lui signifie. Question de parallélisme des formes. Le tribunal juge utile de diriger son action contre le patron de Kambou. Pour la raison que le prévenu a agi au nom de son employeur. En conséquence, Kambou s'en sort avec 3 mois de sursis. Accompagné d'une injonction de quitter le champ immédiatement.

Alain Kpapo à Gagnoa

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