lundi 19 juillet 2010 par L'expression

Les organisations professionnelles de la presse se sont prononcées samedi sur l'incarcération des journalistes du Nouveau Courrier. Elles appellent à leur libération immédiate.

On s'attendait à un mot d'ordre ferme pour dire : plus jamais ça ! On a eu droit à une déclaration. Les organisations professionnelles de la presse se sont prononcées samedi à la maison de la presse d'Abidjan (Mpa) suite à l`incarcération des responsables du quotidien Le Nouveau Courrier intervenue la veille. Au terme d'une concertation qui a duré toute la journée, elles ont demandé au Président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Justice, au ministre de la communication, à toutes les autorités religieuses, à la société civile d`?uvrer dans le sens de la libération de nos confrères et du renforcement de la liberté de la presse en Côte d`Ivoire. Denis Kah Zion, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (Gepci), Zio Moussa, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, de l'éthique et de la déontologie (Olped), Mam Camara, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci), Souleymane T. Senn, 4ème vice-président de l`Organisation des journalistes professionnels de Côte d'Ivoire (Ojpci), Glodé Francelin, 1er secrétaire général adjoint du Syndicat national de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synappci) et Adama Koné, président exécutif de la section locale de l'Union internationale de la presse francophone (Upf) sont montés au créneau pour dire leur étonnement face à la tournure prise par les événements. Regrettant que toutes leurs démarches se sont heurtées à un mur d`intransigeance, les responsables d'associations sectorielles ont accusé le procureur de la République, d'ignorer volontairement la lettre et l`esprit de la loi sur la presse, et de vouloir la contourner en évoquant un délit de droit commun pour maintenir nos confrères dans les liens de la prévention. Le document final, paraphé par chaque responsable fait remarquer que depuis la promulgation de la loi n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, le procureur de la République a souvent usé de man?uvres dilatoires pour se soustraire de ladite loi qui n`autorise pas la privation des libertés pour délits de presse. Ce qui constitue une véritable atteinte à la liberté de la presse. Après avoir condamné une fois de plus la propension du procureur de la République à agir chaque fois, en violation flagrante de la loi, elles ont exigé la libération sans condition et sans délai des journalistes emprisonnés. Tout en rappelant que la protection des sources du journaliste est au c?ur de la liberté de la presse et de la liberté d`expression de façon générale, Mam Camara et ses hôtes ont soutenu sans réserve les confrères dans leur refus de livrer leur source. La santé défaillante de l'un des journalistes incarcérés, Oula Saint Claver a été au centre des discussions. Les responsables d'organisations tiennent pour responsable le procureur de la République de ce qui pourrait lui arriver. Stéphane Guédé directeur de publication du Nouveau Courrier, Théophile Kouamouo, directeur de la rédaction et gérant, Saint Claver Oula rédacteur en chef dudit quotidien sont en prison depuis vendredi. Ils sont poursuivis pour vol de documents administratifs.

M'Bah Aboubakar

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