lundi 19 juillet 2010 par Notre Défi

Le rejet de la création d'une commission d'enquête parlementaire par la commission chargée des affaires sociales et culturelles, est un avertissement à Mamadou Koulibaly pour lui dire qu'il a emprunté une mauvaise piste. La vérité se trouve du côté de Désiré Tagro.

L'Assemblée Nationale, à travers la commission chargée des affaires sociales et culturelles, vient de confirmer la victoire du ministre Désiré Tagro sur le professeur Mamadou Koulibaly, président de cette Institution qui l'a récemment accusé de malversation. Ainsi, au cours de sa session ordinaire du mercredi 07 juillet dernier, cette commission a rejeté la proposition de résolution du PDCI, portant création d'une commission d'enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics. Sur 28 députés présents et membres de ladite commission, 15 ont voté contre cette proposition de résolution tandis que 13 se disaient favorables à cette enquête. Ce rejet qui parait comme un camouflet à Mamadou Koulibaly et ses amis, est mal perçu dans les rangs de l'opposition politique. Une première victoire du ministre Désiré Tagro sur ses détracteurs en général et particulièrement le Professeur Mamadou Koulibaly. En attendant la session plénière qui déterminera définitivement la position des députés sur l'adoption ou non de la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics, il faut relever que la vérité commence ainsi à triompher du mensonge. Désiré Tagro qui est serein et imperturbable parce que ne se reprochant rien, a le soutien des groupes parlementaires de son parti (le Front Populaire Ivoirien-FPI) et ?'Loyauté''. Selon ces élus du peuple, la création de cette commission d'enquête n'est pas opportune dans la mesure où l'exécutif (Présidence de la République) a déjà saisi le parquet pour mener des enquêtes sur la gestion du ministre désiré Tagro. La création d'une enquête parlementaire n'est pas une opportunité. On ne peut pas dire que l'enquête diligentée par le procureur de la République n'est pas bonne. Nous avons d'autres choses à faire. Occupons-nous d'abord des élections. L'essentiel aussi, c'est le désarmement des rebelles, la vérification des listes électorales, l'unification des caisses de l'Etat Après les élections nous allons mener des enquêtes sur la gestion des biens de l'Etat. Et nous commencerons par les gouvernements précédents. Marie Odette Lorougnon, auteur de cette déclaration et ses camarades du parti au pouvoir n'entendent pas baisser les bras. Pour leur donner la réplique, le député de l'UDPCI, Wohi Messé a répondu que ce qui intéresse, ce n'est pas le fait que Désiré Tagro ait recruté ses frères, mais c'est le mode de recrutement à l'Ecole de police, à l'ENA et à l'Ecole de Gendarmerie. Pour lui, l'enquête parlementaire se justifie car il faut que les enfants de notre pays aient accès égal aux fonctions publiques. Au niveau des groupes parlementaires, sur cinq groupes, trois étaient pour la création d'une commission d'enquête parlementaire. Il s'agit des groupes PDCI, UDPCI et ?'Solidarité'' respectivement dirigés par Jean-Michel Moulod, Dan Ouélo Michel, et Koné Ousmane. Les groupes FPI et ?'Loyauté'' ont dit niet à cette commission. Malgré la position numérique importante des groupes parlementaires de l'opposition, ils ont essuyé une défaite cuisante au cours du vote de cette proposition de résolution portant création d'une enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics. Cette proposition de résolution qui comporte neuf (9) articles, dans son exposé des motifs, contient des contrevérités qui méritent d'être mises à jour. Selon Michel Moulod et ses collègues, la discrimination dans l'accès au concours d'entrée à l'Ecole de Police entraine des conséquences graves qui sont : ?'La transformation de la police nationale en milice privée au service d'un camp mais entretenue et armée par l'ensemble de la communauté nationale ; Une police qui assure la sécurité des Ivoiriens de façon discriminatoire et sélective en fonction de leur appartenance politique ; Des interventions partisanes dans les règlements de conflits entre Ivoiriens (tirs à balles réelles sur toutes manifestations pacifiques de l'opposition) ; Des forfaitures liées à l'incompétence de ces policiers recrutés sans qualité requise (tirs à balles réelles sur des marches de femmes contre la cherté de la vie, sur des travailleurs en grève, de bavures policières nombreuses et répétées) ; Des violations des droits humains''. Toutes ces allégations mensongères n'ont pas eu d'effet sur les députés de la majorité présidentielle qui ont donné une leçon de vérité à Mamadou Koulibaly et ses acolytes de l'opposition.


Henri Medi

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