Plus rien ne va au Centre régional des ?uvres universitaires d'Abidjan (Crou-A). En effet, la direction et tous les services du Crou-A au campus de Cocody étaient paralysés, hier, par le personnel regroupé au sein du Syndicat national du personnel administratif et technique de l'Enseignement supérieur (Synapates). Tous les bureaux étaient fermés y compris celui du directeur dudit centre. Les travailleurs qui étaient venus travailler parce que n'ayant pas eu vent de la manifestation de colère de toutes les sections du Synapates contre le directeur, Sécka Obodji ce jour, ont été systématiquement délogés. Les escaliers et la voie d'accès au bureau du directeur ont été assiégés de sorte que certains collaborateurs du directeur, Dr Sécka Obodji, sont restés enfermés. Séa Marcel, secrétaire général du Bureau exécutif national du Synapates, nous a donné les raisons de leur agissement. " A travers un courrier, le ministre de l'Enseignement supérieur, par le biais de son directeur de cabinet, a demandé au directeur du Crou-A de surseoir aux mesures qu'il a prises et qui suscitent des remous dans la structure dont il a la charge. Notamment la suspension de la solde d'un certain nombre d'agents, les reformes controversées et la procédure disciplinaire engagée. Malgré cette instruction de notre ministre de tutelle, M. Sécka s'entête à camper sur sa position. Il fait poursuivre la procédure disciplinaire contre 6 de nos camarades par le ministère de la Fonction publique qui les a suspendus pour 1 mois. Pire, cela fait 2 mois qu'il suspend leur salaire avec tous les accessoires. C'est pour cette raison que nous avons décidé de tout arrêter au Crou-A jusqu'à la réhabilitation de nos camarades et au départ de M. Sécka de la direction du Crou-A. Et si rien n'est fait, nous allons paralyser tout l'Enseignement supérieur. Nous mettons enfin en garde, tous ceux qui se mettront au travers de notre action " a confié Séa Marcel. Joint au téléphone, Dr Séka Obodji a, pour sa part, décidé de ne pas se prononcer pour l'instant dans la presse sur cette manifestation qui met à mal sa structure.
François Bécanthy