mardi 27 juillet 2010 par Le Nouveau Réveil

"Le Nouveau Réveil" et "Le Nouveau Courrier" deux quotidiens aux couleurs différentes. Le premier est vert. Le second est bleu. Comme pour dire que "Le Nouveau Réveil" est proche du Pdci-Rda quand "Le Nouveau Courrier" est, lui, proche du Fpi. Depuis l'éclatement de l'affaire de " vol de documents administratifs ", infraction pour laquelle nos confrères ont passé quatre jours au "trou" à la police criminelle avant d'être déférés devant le parquet d'Abidjan Plateau et ensuite incarcérés à la Maca, "Le Nouveau Réveil" a été l'un des principaux journaux qui auront défendu la cause des confrères incarcérés. En leur consacrant pendant trois jours sa "Une" principale et pour le reste des jours une co-"une" à chacune de ses parutions en oubliant les évènements de 2004 où des confrères "bleus" ont livré leurs confrères de l'opposition à la vindicte populaire s'ils n'étaient pas des "indics". Ce qui a suscité des réactions diverses de la part de nos lecteurs. Qui ne condamnaient pas notre prise de position en faveur de Théophile Kouamouo, Oula Saint Claver et Bahi mais nous reprochaient le fait d'occulter ou de privilégier cette information sur d'autres.

Aussi avons-nous lu dans un quotidien "bleu" que certains journaux s'évertuaient à soutenir leurs confrères emprisonnés parce qu'ils avaient peur de ce qui pouvait leur arriver eux-mêmes. Un papier anti confraternel écrit par un journaliste professionnel qui ne méritait pas d'être publié au moment où tous les journalistes de tous les journaux d'ici et d'ailleurs comme un seul homme réclamaient une et une seule chose : la libération sans condition de nos confrères injustement arrêtés. "Le Nouveau Réveil" s'est inscrit dans cette logique. La coloration ou mieux la ligne éditoriale du journal incriminé importait peu pour notre rédaction. Nous avons estimé que tous les journaux y compris le nôtre devraient être les voix de nos confrères qui étaient devenus des sans voix. Aussi, faut-il le noter, si Tchimou réussissait à faire passer de force l'infraction de " vol de documents administratifs " c'en était fini pour toute la presse ivoirienne. Plus de publication de documents administratifs, fruit d'enquête ou d'investigation. C'était adieu au journalisme d'investigation et à la liberté de presse dans notre pays. Plus grave, la dépénalisation des délits de presse pour laquelle nous nous sommes tant battus devenait un leurre. Voilà le sens de la bataille que les rédactions d'Abidjan et du monde entier ont menée. Voilà la cause noble qu'ont plaidée le Gepci, l'Upf, l'Olped, l'Unjci, le Synappci et tous les amis de la presse sans oublier le collectif des avocats. "Le Nouveau Réveil" est resté logique avec sa ligne éditoriale. Ne pas voir les plus forts écraser les plus faibles. Et ces combats, nous ne les avons jamais perdus. Avec tous les autres confrères épris de justice, nous venons de gagner cette autre bataille. Sur Tchimou devenu depuis presque dix ans le bourreau des journalistes ivoiriens. Avec lui ses deux substituts qui se font bien remarquer, Diakité et Oulaï. Qui ont traité pendant tout le procès les journalistes voleurs alors que c'est leur propre négligence qui a entraîné cette fuite d'un réquisitoire aussi sensible. Victime de leur méchanceté envers la presse ivoirienne ? L'histoire nous le dira un jour. Pour l'heure, "Le Nouveau Réveil" est tout heureux et fier comme les dignes journalistes ivoiriens d'avoir volé au secours des confrères injustement jetés au cachot. Si c'était à refaire, nous le réferions. Au nom de la confraternité que chaque journaliste doit entretenir au sein de sa rédaction et que chaque éditeur de presse doit inculquer à chacun de ses collaborateurs chaque jour que Dieu fait. La survie de notre corporation, de nos entreprises de presse et de nous-mêmes en dépend. Merci à ceux qui nous ont dit "merci" d'avoir soutenu Kouamouo, Oula St Claver, Bahi et même Patrice Pohé qui a séjourné, lui aussi, dans les geôles de la police criminelle et de la Maca pour rien. Ce conseiller en communication a assez servi souvent avec pression et zèle Tchimou souvent même au risque de sa vie. Pohé ne méritait pas d'être payé en monnaie de singe. Encore moins d'être derrière les barreaux. Yako à nos confrères et la lutte continue !

Paul Koudou

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