mardi 27 juillet 2010 par Nord-Sud

Le Premier ministre Guillaume Soro veut booster le financement du Programme national d'investissement agricole.

Analyser et enrichir le Programme national d'investissement agricole (Pnia) et surtout s'engager à sa mise en ?uvre par la mobilisation des ressources financières. L'Etat ivoirien engagé dans cette dynamique vise un objectif : avec l'appui de la communauté économique sous-régionale, élaborer le plan d'opérationnalisation d'ici fin septembre. Lequel plan va permettre d'avoir accès aux financements dès octobre. Sur ce chantier, la Côte d'Ivoire est bien avancée. En effet, le programme concocté par les experts nationaux prend encrage sur le Document de stratégie de réduction de la pauvreté et le Plan directeur du développement agricole (1992-2015) à travers l'opérationnalisation des orientations retenues pour le développement agricole. C'est un plan quinquennal couvrant la période de 2010 à 2015 qui devrait permettre de rendre l'agriculture ivoirienne compétitive et plus rémunératrice pour les producteurs tout en assurant la sécurité alimentaire. Mais au niveau global, le constat pousse à la réflexion. Malgré la contribution importante au Produit intérieur brut qui en fait un domaine déterminant pour la croissance économique et le principal débouché pour les populations actives, l'agriculture reste inefficace. L'ampleur du déficit est de plus en plus pesante. Ce qui fait de la sous-région ouest-africaine, une zone d'insécurité alimentaire quasi-permanente. La gouvernance du secteur agricole s'est soldée par des résultats mitigés , a déploré, lundi à Abidjan, le commissaire de la Cedeao, N'galadio Bamba, à l'ouverture des travaux de la table ronde sur le financement du Programme national d'investissement agricole. Ces insuffisances sont le résultat d'un sous-investissement massif et incompréhensible, a expliqué M. Bamba. Pour inverser la tendance, il propose la mise en place d'un agenda sous-régional commun, une stratégie consensuelle qui devrait devenir la boussole à tous. Au moment où le secteur agricole considéré comme le principal secteur de production de nos pays, emploie et rémunère la majorité de la population, fournit aussi l'essentiel des recettes d'exportation, peu d'importance lui a été accordé dans les politiques publiques. Il est impératif pour les Etats, engagés dans le processus de l'intégration, insiste-t-il, d'accorder la priorité à la production agricole ainsi qu'au développement global du secteur rural à l'effet de mettre fin à la faim et à la malnutrition. Par ailleurs, l'économiste exhorte à constamment replacer les décisions nationales dans une dynamique régionale, au bénéfice des 400 millions de citoyens ouest-africains. Pour le premier ministre Guillaume Soro, toute orientation, pour être profitable, doit conduire à la transformation locale en mettant un point d'honneur sur les vivriers, financés insuffisamment. Nous voulons stimuler la production afin d'assurer la sécurité alimentaire et créer des emplois. Je demande aux bailleurs de fonds un accompagnement , a souligné le chef du gouvernement. Toutefois, reconnaît Guillaume Soro, ce plaidoyer doit s'inscrire dans un environnement économique favorable. Le ton ainsi donné, il s'agira pour les différents participants durant les deux jours de discussions, d'échanger sur entre autres : la revue des efforts de développement agricole.

Lanciné Bakayoko

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