jeudi 29 juillet 2010 par Nord-Sud

Au cours de la dernière séance publique relative à l'examen et à l'adoption de la proposition de résolution portant création d'une commission d'enquête parlementaire sur les concours d'accès aux emplois publics, Madame le premier vice-président a eu un comportement peu honorable pour notre Institution et indigne de son rang de troisième personnage de l'Etat. En effet, il nous a été donné de constater que prétextant être la seule à pouvoir représenter le président de l'Assemblée nationale en cas d'empêchement, Madame le premier vice-président a usé de tous les moyens, y compris la voie de fait, pour empêcher le déroulement normal de ladite séance. Dans l'unique dessein d'interrompre la séance, au lieu de rechercher plutôt à concilier les parties, elle s'est rendue au bureau de séance pour exiger de son président, qu'il lui cède son fauteuil pour les motifs évoqués plus haut. Face au refus opposé par le vice-président Woï Messé, régulièrement désigné pour présider cette séance, Mme Amon Agoh Marthe se saisit du maillet pour en faire usage avant d'emporter ce symbole de la présidence de l'Assemblée nationale, comme un objet personnel. Cette attitude de Madame le premier vice-président est d'autant plus condamnable qu'au cours d'une rencontre informelle tenue dans le bureau du directeur des Services législatifs, en vue de mettre fin aux perturbations observées pendant cette séance, les présidents des groupes parlementaires lui ont unanimement demandé de renoncer à son projet de déloger le président de séance, compte tenu de l'atmosphère générale et du désordre qui pourraient en résulter. Au surplus, Madame le premier vice-président qui était pourtant bel et bien présente dans la salle au début de la séance, n'avait daigné manifester aucun intérêt à présider celle-ci avant que le président de séance ne réfute le préalable du groupe parlementaire Fpi. Cette attitude, fondée sur une interprétation tendancieuse et manifestement erronée du Règlement de l'Assemblée nationale a contraint le président de séance, l'honorable Woi Messé à suspendre la séance, pour mettre fin à un désordre que notre Institution n'avait jamais connu, même du temps de la discussion des lois dites de Marcoussis, notamment. En outre, alors qu'elle avait à présider la Conférence des présidents du mardi 27 juillet 2010, Madame le premier vice-président, poursuivant sur sa lancée, s'est illustrée de la plus mauvaise des manières, en mettant précipitamment fin à cette rencontre sans qu'aucune proposition de l'ordre du jour à soumettre à la plénière d'aujourd'hui (ndlr : hier) ait été adoptée ; alors même qu'un préalable relatif à son comportement indigne avait été posé par le président du groupe parlementaire Udpci. Aussi, pour les groupes parlementaires Pdci-Rda, Solidarité et Udpci, ces actes, qui sont constitutifs d'un appel à la violence et d'outrages envers l'Assemblée nationale et son président, doivent être sanctionnés comme tels par les dispositions relatives à la discipline au sein du parlement. C'est pourquoi ils ont saisi le président de l'Assemblée nationale afin qu'une clarification idoine soit apportée sur les règles qui président à sa suppléance en cas d'empêchement, entendu d'empêchement non-absolu. En attendant ces éclairages, les groupes parlementaires Pdci-Rda, Solidarité, Udpci exigent ici et maintenant, comme préalable à la continuation de la présente séance, des excuses publiques de Madame le premier vice-président pour son comportement qui a gravement porté atteinte à l'honorabilité de l'Assemblée nationale d'autant qu'il s'agit du numéro deux de notre institution.

Propos recueillis par Bidi Ignace

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