jeudi 29 juillet 2010 par Nord-Sud

Hier, encore, les députés se sont accrochés sur la façon à laquelle devraient être menés leurs travaux, relativement aux commissions d'enquête parlementaire. Un autre clash face auquel l'opposition a invité le président du parlement à prendre ses responsabilités.

L'ombre de Mamadou Koulibaly, président de l'Assemblée nationale, a plané, hier, sur la clôture de la première session ordinaire de l'année en cours. Pour cause, près du tiers des cent-vingts députés, physiquement présents, sur les cent-quatre-vingt-quinze parlementaires siégeant, a réclamé la présence du n°1 du parlement. Environ soixante-dix élus des groupes parlementaires Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), Udpci (Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire) et Solidarité ont exigé que Mamadou Koulibaly, absent, excusé , explique comment se fait sa suppléance, quand il est empêché. nous avons écrit au président Mamadou Koulibaly pour qu'il assume pleinement ses responsabilités et qu'il définisse clairement les choses. Pendant longtemps, on a vu madame la première vice-présidente être dans la salle et un autre vice-président présider une plénière. Ce qu'elle a refusé la dernière fois , s'est plaint Jean-Michel Moulod, député de Grand-Bassam, président du groupe parlementaire Pdci. La fois dernière à laquelle il fait allusion, c'est le mardi 20 juillet dernier, où Marthe Amon Agoh, car c'est d'elle qu'il parle, a exigé de Woi Messé qu'il lui cède le fauteuil, afin qu'elle dirige la plénière. Or, le secrétariat général assumé par Blissi Lucas avait désigné Woi Messé, sur instruction du président du parlement, avait-il tranché, dans nos colonnes, pour présider la séance. La suite on la connaît, la réunion s'est terminée en queue de poisson. Les députés Fpi (Front populaire ivoirien) et leurs alliés du groupe Loyauté, solidaires de la vice-présidente, s'étant opposés à la présidence de Woi Messé, député Udpci de Biankouma.

L'opposition claque la porte

Rétablie dans ses droits, si on peut le dire ainsi, Marthe Amon Agoh, le Fpi et son allié (Loyauté), ont reçu, mercredi, la monnaie de leur pièce. Leurs adversaires ont tout simplement débrayé. Hier (le mardi, ndlr), a justifié Adjoumani Kouassi, à l'occasion de la rencontre avec les présidents de groupes parlementaires et présidents de commissions, nous avons posé un préalable. Pour condamner son attitude, parce qu'elle fait des amalgames entre la suppléance et la représentation en l'absence. La notion de suppléance va jusqu'au remplacement du président de l'Assemblée en cas d'absence. Or, en tant que professeur de Droit, elle devrait savoir cela, mais on le lui a rappelé. Mais de façon unilatérale, elle a choisi de lever la séance. Nous avons protesté et c'est au sortir de la salle qu'elle a proféré des injures . Ils ont également posé une condition sans laquelle : tant que c'est Mme Agoh Marthe, a-t-il menacé, qui viendra présider les séances à l'Assemblée nationale, nous n'allons pas accepter (de siéger) . Les travaux ne se sont pas arrêtés pour autant. Les autres, Fpi, Loyauté et quelques élus Pdci ont adopté un projet de loi qu'a présenté Dosso Massiani, sur les mutilations génitales.

Bidi Ignace

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023