vendredi 30 juillet 2010 par Le Nouveau Réveil

Collaborant depuis bientôt un an avec Le Nouveau Réveil, j'éprouve bien souvent de la gêne à féliciter publiquement l'équipe qui le compose, et dont le travail apporte une bouffée d'oxygène au combat du PDCI-RDA, en soutenant le moral du peuple ivoirien tout entier. Merci donc à Kah Zion et à toute son équipe. Continuez votre travail de désintoxication contre le bourrage de crânes dont certains de vos confrères se rendent coupables.
Après Fologo, voilà un autre renégat du PDCI qui agite sa queue. Pierre Kipré ayant perdu sa bataille du Cinquantenaire, devient furieux et, comme une bête blessée, fonce sur tout ce qui bouge. Il se vante de tout, voire de l'invention de l'eau chaude. Dans sa furia, il demande à croiser le fer avec tous ses anciens compagnons du PDCI-RDA. Mais quelle mouche a bien pu piquer le Professeur Kipré pour qu'il se livre à une aussi grande bassesse ? Est-ce la vérité des chiffres fournis par Le Nouveau Réveil, pour célébrer le triomphe des médiocres qui l'ont fait sortir de ses gongs ? Qui veut-il tromper avec ses prétendus 4 milliards, lui qui se déplace depuis qu'il a été nommé, par tribalisme, à la tête de l'organisation du Cinquantenaire, avec une escorte de plus de cent véhicules de profiteurs ? Soyons sérieux, Monsieur le professeur.
Que Pierre Kipré qui a joui des largesses du PDCI, depuis le président Félix Houphouët-Boigny au président Henri Konan Bédié, se rassure. Le PDCI est un parti responsable qui a toujours su assumer ses responsabilités historiques dans la douleur comme dans la joie. Cela lui a permis de survivre à la colonisation et de bâtir la Côte d'Ivoire moderne sans aucun rejet. Monsieur le professeur Pierre Kipré est bien placé pour savoir que le PDCI-RDA ne fait jamais de discrimination entre ses enfants, qu'on soit pauvre ou riche, animiste, chrétien ou musulman, handicapé physique ou moral. C'est grâce à cette ouverture d'esprit guidant ses actions, que ce parti a donné la possibilité à des gens comme lui de fréquenter l'école, de faire de bonnes études et de devenir une élite nationale.
Zélé militant du PDCI hier, aujourd'hui, mangeant avec ses deux mains et à pleines bouchées dans la cour des refondateurs qu'il pourfendait quand il était à la table du PDCI-RDA, le voilà qui ajoute maintenant son nom sur la liste des ingrats qui ont trahi l'?uvre du père pour un plat de lentilles. Il oublie allègrement et cyniquement tous les bienfaits reçus par la bonté du PDCI dont il a fêté le cinquantenaire à nos côtés.
M'adressant directement à vous, cher professeur, faut-il vous rappeler, que vous avez été ministre d'Houphouët à Bédié alors que vous n'étiez pas le seul universitaire, ni le meilleur des militants du PDCI ? Bédié vous a confié le ministère de l'Education nationale, en mettant des moyens conséquents à votre disposition, afin que vous réussissiez votre tâche de remettre sur pied l'école ivoirienne. Grâce au soutien de tous nos militants, vous avez réussi à la redresser et à en faire un objet de performance. Or, c'est vous qui venez nous parler maintenant d'erreurs. Mais de quelles erreurs s'agit-il après votre promotion qui n'était point le fruit d'un examen ou d'un concours académique ? Sûrement, vous voulez parler de la politique de l'ivoirité dont vous étiez l'un des concepteurs et fervents défenseurs ? Mais si c'est de cela qu'il s'agit, n'était-ce pas vous, Pierre Kipré, qui aviez introduit la notion d'Ivoirien multiséculaire en revendiquant l'authenticité de votre ethnie ? N'étiez-vous pas l'un des intellectuels qui conseillèrent au président Bédié d'organiser les assises de l'ivoirité ? Oubliez-vous aussi que le président Bédié que vous aviez tenté d'endoctriner avait refusé de faire de l'ivoirité un concept d'exclusion pour ne se limiter qu'au fait culturel ? Qu'aviez-vous fait, vous le héraut de la refondation amnésique, pour défendre le président Bédié lorsqu'il a été livré aux chiens et aux loups ?
Depuis le coup d'Etat de 1999, vous vous êtes découvert la vocation tribale et, sans vergogne, vous avez changé en quelques heures seulement, de fusil d'épaule pour vous accrocher au char des refondateurs. Vous avez aussi découvert, comme par miracle, que Gbagbo Laurent est votre parent ethnique qu'il faut suivre. Pour ne pas être sevré du pouvoir, vous avez fait des pieds et des mains auprès de votre parent pour être nommé ambassadeur en France, un pays que les refondateurs abhorrent superficiellement.
Comme nombre de traîtres, vous avez abandonné votre parti au milieu de la tempête pour montrer toute la palette de votre ingratitude, sans état d'âme. Comme les autres, vous étendez toujours votre linge là où le soleil brille. Après votre nomination d'ambassadeur motivée par votre appartenance tribale, le chef de la refondation vous a placé à la tête des festivités du Cinquantenaire. Cette ultime promotion se cumule avec votre fonction d'Ambassadeur dans l'un des pays les plus importants d'occident. La nature des relations avec l'ancien pays colonisateur, en dépit de la rhétorique mensongère des refondateurs, faisait de vous l'un des ambassadeurs les plus importants de notre pays. En d'autres termes, vous étiez l'un de nos chefs de mission les plus occupés. Malgré cela, vous avez préféré déserter votre poste pour la vaine gloire d'une célébration injustifiée, dans un pays séparé en deux et dont les citoyens souffrent de l'incompétence et de la mauvaise gouvernance de vos nouveaux alliés. Et, c'est vous qui venez demander des comptes au PDCI, le parti qui a fait de vous ce que vous êtes devenu. Pourquoi célébrer un passé que vous considérez négatif au lieu de convaincre vos chefs à fêter leurs dix ans de leur gestion calamiteuse ?
Dans vos déclarations qui dénotent votre désappointement après l'annulation de l'évènement qui allait consacrer votre gloire de transfuge politique, vous poussez l'audace jusqu'à provoquer vos anciens compagnons. Vous voulez un débat, mais pour expliquer quoi ? Que faisiez-vous dans nos rangs si vous pensiez que nous étions alors infréquentables ? Vos besoins en pitance quotidienne étaient-ils aussi importants au point de vous obliger à vivre avec vos ennemis ? Est-ce cela le comportement d'un homme intègre, de l'intellectuel imbu de moralité ? Ironie du sort, vous qui voulez célébrer le passé, vous voilà plongé en pleine pourriture. Les grands moyens dont vous disposez maintenant sont-ils aussi importants au point de vous aveugler sur les réalités d'aujourd'hui ? Que pense le moralisateur accompli que vous prétendez être, des scandales dénoncés courageusement par votre collègue, le professeur Mamadou Koulibaly ?
Non cher Professeur Kipré. Le PDCI a d'autres chats à fouetter que de vous offrir un plateau supplémentaire d'exhibition. Le PDCI a en charge de libérer un peuple de la dictature dont vous êtes le complice et n'a pas le temps à consacrer à votre vanité. Faites-vous-en une raison et regagnez immédiatement votre ambassade s'il vous reste encore un peu de dignité. Vous êtes tout simplement ridicule dans votre rocambolesque tenue d'ingrat qui s'ignore. Rassurez-vous, tant que le PDCI vivra, les journalistes du Nouveau Réveil ne seront pas mis au poteau. C'est plutôt votre sort qui est à plaindre, parce que votre nouveau maître, dans sa grande colère, n'hésite pas à avaler ses propres enfants et, en la matière, les exemples sont légion. Au revoir et à bientôt pour la suite des échanges.
Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani
Député de Tanda
Délégué départemental PDCI-RDA, Tanda 1




www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023