Cette crise et ses développements, notamment l'épisode de novembre 2004, a donné lieu non seulement à une forte mobilisation de la population, mais suscite des réflexions sur notre devenir et surtout sur la problématique de la souveraineté de notre pays ". C'est l'un des mots forts du Dr Jean Dérou, historien, directeur de publication, qui a présentée, hier jeudi 29 juillet 2010, sa revue Notre Combat, au cours d'un petit déjeuner de presse au Café d'Abidjan, au Plateau. Ce document de 142 pages, premier numéro d'une série publié par les éditions Puci, est une production collective de pointe, d'intellectuels regroupés au sein de l'Association pour la défense de la démocratie et des souverainetés nationales (Addsn). Les articles de ce numéro sont rassemblés sous le thème " Notre vision : la construction d'une nation souveraine ". Dr Jean Dérou et ses amis ont un rêve : " Comme tout part de l'esprit et donc de la conception et de la parole, nous avons la ferme conviction qu'avec la mise en ?uvre du concept de l'économie politique de la souveraineté, nous verrons surgir à Fresco, les chantiers de construction navale, à Odienné, les forges du Kabadougou, à Man, les aciéries de l'Ouest-montagneux, Bouna, Tabou, Odienné, Abidjan, reliées par des lignes de chemin de fer. C'est le moyen de nous réconcilier avec Dieu qui a ordonné à la création : ''Soyez féconds, multipliez, dominez la terre et assujettissez-là''. A la suite du directeur de publication et l'éclairage du 1er vice-président du comité scientifique Boni Kouadio, le secrétaire de rédaction, Joachim Kigbafory-Silué, a fait une présentation panoramique du contenu du numéro. L'ouvrage permet d'identifier un certain nombre de leviers d'action des crises qui fragilisent nos Etats. L'exemple du surendettement a été donné à la page 95 où le grand Zaïre a été pris à la gorge par les Institutions financières internationales : " Le surendettement a conduit les pays sous-développés à s'enfermer dans la logique de la dépendance à l'égard des institutions financières internationales, notamment celles de Bretton Woods. Il en a résulté deux conséquences principales : l'émasculation de nos Etats et leur dépouillement. Ce livre est un compte rendu croustillant des débats qui agitent les classes politiques africaines et les milieux universitaires. Voilà donc une autre forme de la résistance.
Germain Séhoué
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