vendredi 30 juillet 2010 par Le Temps

Les travaux de prolongement de l'autoroute du nord vers Yamoussoukro avancent très bien. Malheureusement, des difficultés techniques et contraintes financières sont en train de ralentir les travaux.

Lentement mais sûrement, l'autoroute du nord avance vers la capitale politique ivoirienne; Yamoussoukro dans sa phase achevée. Mieux, le ministre des Infrastructures économiques, Dagobert Banzio est allé sur les chantiers pour s'assurer de l'avancement des travaux exécutés par la Société des Routes, des bâtiments des travaux publics (soroubat). Malheureusement, les choses piétinent depuis quelques semaines. Consécutivement à des retards au niveau des décaissements, du manque de bitumes et la non prise en compte de certains paramètres entrant dans la construction au départ. Evalué au départ à 100 milliards de Fcfa, le montant global du financement pourrait atteindre les 120 milliards de Fcfa. Mais qui va payer cette rallonge ? Les explications et les précisions de M. Bouaké Fofana, le Directeur général de l'Agence de gestion des routes ( Agéroute), sont on ne peut plus précises quand il dit: "Techniquement le chantier se porte bien mais comme la technique ne va pas sans les finances, il arrive des moments où , il y a un ralentissement. Nous avons une entreprise qui a une expérience en la matière et qui a construit des centaines de kilomètres d'autoroutes à travers le monde. Nous sommes allés sur place en Tunisie pour visiter ses réalisations. Cette entreprise a les compétences requises et je dirais qu'elle est super équipée avec des équipements de dernières générations, pour faire le travail. Pendant que les bureaux de contrôle sont en place. Ce qui nous bloque et qui n'est pas du ressort de l'entreprise encore moins de notre ressort en tant que maitre d'ouvrage délégué, ce sont les retards de paiement. Qui finissent souvent par ralentir la cadence du déroulement des travaux. Egalement, nous avons des difficultés d'ordre physique qui arrivent sur tous les chantiers. Des riverains réclament également des indemnités de délogements. Alors que dans l'étude d'impact environnemental, le Bnetd avait déterminé le coût des indemnisations " avant d'ajouter qu'environ 500 millions de Fcfa ont été payés aux concernés. Des individus vont même ester l'Ageroute en justice, aux motifs que les travaux de construction de l'autoroute ont détruit 60 hectares d'une plantation. Ce qui vraisemblablement et de toute évidence n'est pas exact. S'agissant du montant à payer au titre du surcoût, disons qu'il se chiffre à environ à 20 milliards de Fcfa. " Normalement c'est la Côte d'Ivoire qui doit payer, comme le stipule l'accord de prêt. Sauf si les bailleurs de fonds qui participent aux projets acceptent d'accroître leurs participations. Nous avons également des difficultés d'approvisionnement en bitume. Le surcoût, il faut le dire est consécutif aux nids de roche découvert sur l'emprise de l'autoroute. Non seulement il faut faire venir des explosives pour les dynamiter mais aussi il y a les coûts supplémentaires et les mauvaises terres qu'il faut purger et envoyer ailleurs. En matière de terrassement, le lot II est terminé à 100% , le sous lot du I est terminé et le lot III est à 80% au niveau des travaux de terrassement. J'ajoute que tous les ouvrages sont presque terminés a indiqué le Dg Bouaké Fofana dans une interview à lire mardi prochain dans le Temps. Par ailleurs, le Président Gbagbo qui suit de très près l'évolution des travaux, selon des sources très crédibles, aurait visité le dimanche dernier, discrètement ce chantier majeur engagé en pleine crise ivoirienne. Ceci pour s'assurer que tout se passe bien.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr

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