mardi 10 août 2010 par Le Temps Hebdo

Y a le feu en la demeure. On pourrait le dire dans le cas du sieur Y.F, adjudant des sapeurs-pompiers à la retraite. Lui dont le domicile sis à Abobo, au quartier Akéikoi , a fait l'objet d'une attaque à main armée. C'est dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 août dernier que les malfaiteurs ont campé, de la façon la plus sinistre, leur rôle. Ce passage des malfrats là n'a pas été sans conséquences, faut-il le souligner. Bien au contraire. Pour ce qu'il nous est donc rapporté et sous réserve de confirmation ou d'infirmation, il est environ 3h du matin, lorsque des malfaiteurs au nombre de cinq, et dont l'âge se situe dans les 25 ans, assiègent le domicile du pompier. Munis de deux kalachnikovs, d'un revolver et de trois pistolets, les jeunes criminels neutralisent aisément tous les occupants de la maison. Très excités, les gangsters se conduisent en individus orduriers devant le vieux soldat du feu qui, en son temps, a sauvé des vies humaines. Les bandits, apparemment, se fichent complètement de cela. Ce qui les intéresse, ici, est que cette fois, Y.F sauve leurs poches, en les garnissant de biens. Même si ceux-ci sont mal acquis. Le bon sens n'est certainement pas la chose la mieux partagée chez eux. Ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ? En tout cas, les criminels font sien ce vieil adage. Devant des victimes mortifiées de peur, les fripons s'emploient, sans honte, à faire leur marché . Un marché dans lequel on s'offre des biens, sans débourser une seule guinée. A la suite de la sombre prospection, les cinq coupe-jarrets s'offrent des téléphones-portables au nombre de 15. C'est dire, qu'ils coupent tout moyen de communication dans cette maison. Par ailleurs, hormis les cellulaires, les gangsters font main basse sur la somme de 225.000 Fcfa. Mais aussi et surtout, sur un kilo d'or dont la valeur marchande est estimée plus tard, par les victimes, à la rondelette somme de 20 millions de Fcfa. C'est avec les bras chargés de cet important butin, tant sur la quantité que la qualité, que les fripouilles quittent le domicile du sapeur-pompier, pour se fondre dans la nature. Laissant derrière eux, des victimes dont des enfants, complètement, traumatisés. Le matin, l'infortuné Y.F, qui voit ainsi sa paisible retraite troublée, saisit la police. Il porte ainsi plainte contre les auteurs de l'attaque de son domicile. Attaque aux lourdes conséquences pour lui. La police est à pied d'?uvre par son enquête, pour retrouver les cinq gangsters. En attendant, c'est sûr que le vieux pompier invoque l'esprit du feu, pour qu'un incendie s'abatte sur les logis de ces malfaiteurs. Et ce jour là, il ne se trouvera aucun pompier pour porter assistance à ces damnés.

Madeleine TANOU

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