mardi 10 août 2010 par Le Patriote

C'est une véritable menace que fait peser le FPI sur le processus électoral en cours. Toute chose qui ne laissera pas l'ONU sans réaction. Le 30 juillet 2010, sur les antennes de RFI, à une question de notre confrère relative au peu d'engouement de la population vis-à-vis du contentieux sur la liste électorale provisoire, en ce qui concerne les demandes de radiation, Sokouri Bohui secrétaire national du FPI, chargé des élections a dit ceci : Ce n'est pas un Ivoirien ordinaire qui fait ces demandes de radiations. Ce sont des structures organisées (). Ce sont elles qui savent qu'il y a des fraudeurs ici et là . Un aveu de taille qui indique clairement que son parti, le FPI, était en train de mettre en place des structures politiquement motivées pour perpétrer de sales besognes relativement au contentieux sur la liste électorale. Et ça n'a pas manqué. Quelques jours après cette déclaration de Monsieur élection du FPI, comme une poussée de fièvre, des individus sont entrés en action. Les demandes de radiations tombent par centaines, voire par milliers sur la table des différentes CEI locales d'une manière frénétique et concomitante. Et curieusement, comme un crime n'est jamais parfait, les raisons évoquées par ces individus en mission commanditée, pour justifier leur forfait, sont étrangement identiques. De Divo à Bassam, d'Abengourou à Guiglo en passant par Abobo, Yopougon, Port-Bouët, etc. c'est la même rengaine. Des arguments aussi insidieux, farfelus qu'ahurissants tels : je le vois dans des cérémonies de mariage et de funérailles des Burkinabés, des Guinéens, Maliens , ou encore, il ne ressemble pas à un Ivoirien, etc. . La vérité, c'est qu'ayant tiré les leçons des événements de février dernier, les malfaisants politiques du FPI ont revu leurs copies. Cette fois-ci, ce ne sont pas les responsables locaux qui sont au premier plan. Il leur a fallu recruter du personnel et lui expliquer la stratégie à mettre en pratique. Avec des billets de banque, le tour est vite joué. De jeunes désoeuvrés et quelques militants ou sympathisants anonymes du camp présidentiel sont mis en mission. Munis de stylos et de feuilles blanches, ils se rendent dans les centres d'enrôlement où sont affichées les listes électorales provisoires des différents bureaux de vote, pour relever les noms de ceux qu'ils veulent voir radiés de la liste. La population cible est connue. A 100%, ce sont des citoyens qui sont du Nord. C'est quand même paradoxal. Sokouri Bohui et ses Sofas entendent ainsi prouver à Laurent Gbagbo qu'ils travaillent. Or, en réalité, ils travaillent à saboter le processus électoral et principalement le travail de la Commission électorale indépendante. Sinon, comment comprendre qu'à une heure de la clôture de cette échéance, des directeurs de campagne de Gbagbo, notamment celui de Divo, Jacob Akpalé, acheminent les noms de centaines de personnes à radier. En effet, ils sont conscients qu'aucun Ivoirien ne se laissera spolier sa nationalité impunément et injustement. Quand le droit et la justice sortent par la porte, le désordre entre par la fenêtre , dit-on. Ainsi, le FPI et ses mouvements satellites préparent des troubles à l'instar de ce qui s'est passé en janvier et février derniers, suite à des dénonciations calomnieuses similaires. Le FPI tombe sur le coup de la Résolution 1911 du 28 janvier 2010 de l'ONU. En effet, le Conseil de Sécurité à sa 6267e séance, a adopté la Résolution 1911 qui rappelle en son chapitre 11 que : Le Conseil Rappelle qu'il est parfaitement prêt à imposer des sanctions ciblées en vertu du paragraphe 20 de sa résolution 1893 (2009), notamment à l'encontre de personnes dont il se sera avéré qu'elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire, et rappelle également qu'en application du paragraphe 6 de ladite résolution, toute menace contre le processus électoral en Côte-d'Ivoire, et en particulier toute attaque ou toute atteinte visant la Commission électorale indépendante chargée d'organiser les élections, ou à ses activités ou à celles des opérateurs visées aux paragraphes 1.3.3 et 2.1.1 de l'Accord politique de Ouagadougou, constitue une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale aux fins des paragraphes 9 et 11 de la résolution 1572 (2004) . Il est clair que le FPI s'expose aux sanctions de l'ONU. Affi N'guessan, Sokouri Bohui et tous les pyromanes tapis dans l'ombre, sont suivis de près par la communauté internationale.
Ibrahima B. Kamagaté

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