mardi 10 août 2010 par Le Patriote

La situation était très tendue hier à Sinfra entre les populations et les représentants locaux du FPI. Dans l'enceinte de la préfecture et en présence du préfet Niasson Konin, les militants du Front Populaire Ivoirien, ont dû se confondre en excuses.
De quoi s'agit-il ? Selon les déclarations des uns et des autres, avec preuves à l'appui, le fédéral FPI, Obrai Gnatchi, Brahima Bakayo, 3ième vice-président du conseil général et Zoua Bi Goré, membre de ladite fédération, ont introduit des requêtes auprès de la commission locale électorale indépendante, pour radier 2485 citoyens ivoiriens sur la liste électorale. Cela, après le dernier lancement du contentieux, les 25 et 26 juillet dernier. Au nombre de ces personnes, on compte outre le maire Adama Diop, par ailleurs fondateur de grandes écoles, opérateurs économique et cadre à l'ANAC ; Mme Sangaré, enseignante et fonctionnaire de l'Etat ivoirien, en exercice à Sinfra. Ainsi que beaucoup d'autres citoyens dont la plupart sont des militants du Rassemblement des Républicains. Le fédéral FPI et ses camarades, ont alors entrepris une opération qui consistait à relever sur la liste provisoire affichée par la CEI à travers le département, les noms à consonance nordique. A cette tâche, ils employaient des jeunes gens dont le rôle était de parcourir tous les centres d'affichage de la liste provisoire dans le département. Une fois la mission accomplie, les noms sont remis au fédéral Obrai Gnatchi qui, en plus de ces jeunes, travaillait avec deux informaticiens, dont le premier répond au prénom Junior et le second Bamba Franck. Ces deux derniers avaient pour mission de confectionner des faux documents appelés liste blanche croisée avec le fichier historique de la CEDEAO. Sur lesquels tous les noms à consonance nordique relevés sur les listes de la CEI sont réinscrits et considérés comme ceux de personnes non ivoirienne, mais membres de la CEDEAO et donc n'ayant pas droit au vote. Malheur pour eux, dans le croisement de leurs listes établies avec celles de la CEI affichées, ces personnes sont bel et bien des Ivoiriens.
L'ex-maire de Sinfra, Adama Diop, saisi de ce qu'il est proposé à la radiation sur la liste provisoire électorale, s'est immédiatement rendu samedi à Sinfra. Où vers les 17h à son domicile, Obrai Gnatchi et ses camarades se sont rendus pour lui présenter des excuses. Les autres victimes informées, se sont munies de toutes les pièces justificatives de leur nationalité, et ont pris d'assaut les locaux de la préfecture pour saisir le représentant de l'Exécutif. Dans les échanges sous haute tension hier, en présences des partis politiques, dont le FPI, le RDR et le RPP. Obrai Gnatchi, Brahima Bakayoko et Zoua Bi Goré, sont passés aux aveux devant le préfet Niasson. Nous reconnaissons avoir fait du Faux et publiquement nous présentons nos excuses aux honorables citoyens ivoiriens que nous avons voulu intentionnellement spolier de leur nationalité, ont-ils déclaré.
Le préfet leur a demandé de constituer un groupe composé de différents membres des partis politiques représentés à Sinfra pour sillonner le département afin de porter un démenti à leurs actes posés.
Les deux informaticiens, joints au téléphone, ont, l'un (le nommé Junior) reconnu les faits, l'autre (Bamba Franck) repondu par un silence coupable.
Les responsables locaux du RDR en charge des questions électorales, ont indiqué, qu'ils vont saisir leur directeur départemental de campagne, le ministre Houga Bi Gohoré Jacques, qui à son tour, saisira qui de droit.
Selon eux, aucun militant du RDR ne pourra jamais être radié de la liste électorale, surtout que ces personnes remplissent bien les conditions de vote.
Jacquelin Mintoh Envoyé spécial à Sinfra

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