mercredi 18 août 2010 par Notre Voie

La direction départementale de campagne du président Gbagbo à Issia a organisé le samedi dernier un séminaire de formation sur le livre-programme du candidat. A l`ouverture de ce séminaire initié pour outiller les directeurs locaux de campagne (Dlc) afin de bien véhiculer les idées du candidat, le directeur départemental de campagne, le ministre d`Etat Bohoun Bouabré s`est voulu rassurant. Selon lui, étant donné que chacun des principaux candidats a gouverné le pays de diverse manière, la campagne à venir sera celle de la confrontation des programmes des principaux candidats. Pour Bohoun Bouabré, il existe des compétences et des personnes ressources pour défendre le programme et le bilan du candidat Laurent Gbagbo. Nous avons les hommes et les femmes capables de mener tous les débats possibles, a-t-il déclaré. Avant de dire aux acteurs locaux de la campagne qu`au sortir de ce séminaire, ils n`auront plus besoin de lui, car ils pourront valablement défendre les propositions et la vision de leur candidat. Comme la campagne à venir sera celle du programme contre programme, il faut armer les hommes pour dire des choses intelligentes et convaincre, a poursuivi le Ddc d`Issia. Qui a dit être satisfait du travail accompli dans le département dans le processus électoral. Je suis globalement satisfait. Sur 25.000 cas litigieux, nous avons réglé 13.500. Les 11.000 qui restent faisaient partie du lot des 429.000 cas de fraude de Robert Mambé. Nous allons nous battre pour que tous les vrais électeurs votent. Nous allons nous battre pour que ceux qui n`ont pas le droit ne votent pas, s`est-il engagé. Le ministre d`Etat Bohoun Bouabré a dit qu`il est sans regret aux côtés de Laurent Gbagbo. Nous n`avons pas été déçus de suivre le président Gbagbo, a conclu le directeur départemental de campagne du chef de l`Etat. Sollicité pour faire une contribution relativement aux priorités du président Gbagbo sur la question de l`emploi, Bruno Guéi Blé, directeur général du Fonds national de solidarité et de l`emploi jeune (Fns), a expliqué que la plate- forme de services qui regroupe le FDFP, l`Agefop, l`Agep et le Fns est un instrument de lutte contre le chômage. Précisant que dans cette politique, la structure qu`il dirige a pour mission de financer les projets des jeunes dans le cadre de l`auto-emploi. Des préoccupations liées au récent emprisonnement des journalistes ont été posées. Et sur la question, les séminaristes ont eu l`éclairage du magistrat Sébastien Zahiri Ziki, désormais Conseiller spécial du président Gbagbo. Celui-ci a fait remarquer que la justice est toujours rendue au nom du peuple, mais ce peuple ne connaît pas le fonctionnement de sa propre justice. Sur cet emprisonnement des journalistes, il a dit que la loi donne toute la souveraineté au procureur de qualifier les faits comme il l`entend, mais il revient au Tribunal de le suivre ou le désavouer. C`est ce qui, si nous nous en tenons à l`issue de ce feuilleton, fait dire que le Tribunal n`a pas suivi la qualification des faits par le procureur. Toujours sur le sujet, le professeur Voho Sahi a dit qu`autant le pouvoir de la presse, ce quatrième pouvoir est considéré comme un totem autant le pouvoir judiciaire se présente comme un totem. Pour lui, la dépénalisation des délits de presse voulue par le chef de l`Etat ne doit pas être perçue comme une liberté qui foule aux pieds la loi. Au dire de Voho Sahi ,même dans les vieilles démocraties, la presse reste dans les limites de l`acceptable. Benjamin Koré (envoyé spécial à Issia)

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