vendredi 20 août 2010 par Le Temps

En attendant l'aboutissement du processus d'auto-déclaration de pays indemne de l'influenza aviaire hautement pathogène (grippe aviaire), entamé par le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, auprès de l'Organisation mondiale de la santé animale (Oie) et sur la base des évaluations scientifiques réciproques, le ministre de la production animale et des ressources halieutiques de Côte d'Ivoire et le ministre des ressources animales du Burkina Faso décident d'autoriser les échanges commerciaux de volailles et produits dérivés entre ces deux pays à compter d'aujourd'hui (mercredi 18 août 2010 ndlr)". C'est l'une des principales décisions du communiqué final conjoint signé ce jour entre Dr Alphonse Douati, ministre ivoirien de la production animale et des ressources halieutiques et de son homologue burkinabé, Sekou Ba. Qui a tenu du 16 au 18 août à Abidjan, une visite de travail avec son collègue ivoirien. Séance tenante, le ministre Douati a ordonné à ses services de la mise en application de cette décision. Toutefois, conformément à la réglementation nationale et internationale en vigueur, les opérateurs doivent accompagner leurs bétails avec un certificat sanitaire vétérinaire du pays d'origine. En effet, dès la survenue de la grippe aviaire en 2006 dans ces deux pays, leurs gouvernements respectifs ont pris des mesures sanitaires d'interdiction d'échanges commerciaux de volailles et de produits dérivés. Quatre ans après, des actions menées entre les deux parties ont permis de maîtriser cette épizootie. Cette levée du verrou permettra dans l'immédiat, selon le communiqué final, au renforcement de l'approvisionnement de la Côte d'Ivoire en animaux vivants et en viande du Burkina Faso, notamment, pendant les fêtes de la Tabaski et de fin d'année. Elle permettra également à l'amélioration de la fluidité d'échanges d'animaux et de produits animaux entre ces deux Etats, en particulier, les mesures d'élimination des tracasseries sur l'acheminement du bétail vers les marchés ivoiriens. A court et à moyen termes, les deux Etats prévoient le lancement d'un projet commun pour l'installation en frontières d'infrastructures communes de commercialisation, de transformation et de distribution des produits animaux et halieutiques. Ils entendent associer à cet effet, le Mali à cette initiative. Heureux de la décision prise par la partie ivoirienne, le ministre burkinabé des ressources animales a dit qu'il prendra la même mesure dès son retour dans son pays pour matérialiser cet acte qui entre dans la mise en ?uvre du traité d'amitié et de coopération entre ces deux Etats, signé le 29 juillet 2008 à Ouagadougou.

Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr

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