vendredi 20 août 2010 par Le Temps

L'ivoirité refait surface". Le Rdr qui aime s'entendre, s'est donné le plaisir de rejouer le disque raillé de l'ivoirité. L'objectif affiché était simple; émouvoir l'opinion avec le chiffon rouge de la xénophobie et la chasse des nordistes sur la liste électorale. Il ne se gène donc pas pour faire passer tous les milliers de fraudeurs qui sont sur la liste électorale, pour des ressortissants du Nord que le camp présidentiel voudrait balayer de la liste électorale. Pourtant, il est bien prouvé que ces personnes mises en cause sont réellement des étrangers, mieux, des ressortissants de la Cedeao que Ouattara et son entourage ont fait inscrire sur la liste. Par exemple, à Adjamé tous les fraudeurs sont inscrits sur la liste des originaires de la Cedeao vivant en Côte d'Ivoire. Il est su de tout le monde que Alassane ne compte pas sur les Ivoiriens pour prendre le pouvoir. On comprend donc que le Rdr pris à son piège crie au loup. Une situation dommageable pour ce parti qui refuse de comprendre que les temps ont changé. L'an 2000 ne peut pas être 2010. La Côte d'Ivoire ne fera que ce qui est bien pour les Ivoiriens. Car dans aucun pays au monde, les étrangers ne participent aux choix des dirigeants. Ce n'est donc pas la Côte d'Ivoire qui expérimentera ce qui ne s'est jamais fait dans ce sens au monde. Sur ce point d'ailleurs, la France de Sarkozy parle aux Ivoiriens. Certes, ce n'est pas le bon exemple, mais il a le mérite de montrer que chaque pays fait ce qui est bon pour son peuple. En France, Sarkozy a décidé que désormais, un Français d'adoption qui agresse un policier sera déchu de sa nationalité. Ce qui laisse entrevoir que les Français ne sont plus égaux devant la loi. Sa mesure a été décriée par l'opposition qui ne pouvait faire autrement. Mais la vérité est que Sarkozy fait ce que pense une bonne partie de la classe politique parisienne. Une telle mesure ici, provoquerait vite la colère des donneurs de leçons qui se plaisent bien à être appelés "Communauté internationale". La France a pris sa décision. Et ailleurs, personne n'a osé manifester un quelconque mécontentement. Parce qu'il s'agit des affaires internes de la France. Ici, il n'est pas question de déchoir un individu de sa nationalité. Ce sont des fraudeurs qui tombent sous le coup de la loi qu'il faut virer de la liste électorale. L'Etat doit alors avoir le courage d'aller jusqu'au bout. Ne pas le faire, serait une porte ouverte à toutes les dérives. Dans la résolution de la crise ivoirienne, l'Accord de Pretoria a permis que Ouattara qui ne remplit pas les conditions d'éligibilité soit candidat. Le chef de l'Etat a usé de l'article 48 pour que cela soit possible. Alassane qui a des origines burkinabé est aujourd'hui, en train de faire campagne dans l'espoir de se voir président cette année. Il a été quasiment imposé et maintenu dans le jeu politique ivoirien par la communauté internationale qui l'utilise pour faire main basse sur la Côte d'Ivoire. Et au plan local, il compte sur le gros contingent de la Cedeao pour se faire élire. C'est pourquoi, il a pris soin de disséminer cet électorat à travers toute la Côte d'Ivoire. Ce qui se passe à Adjamé n'est donc pas un cas unique. Des cas de fraudes massives ont été découverts sur la liste électorale dans toutes les communes, au grand dam des Ivoiriens.

Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr

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