samedi 21 août 2010 par Le Nouveau Réveil

Depuis le 12 juillet dernier, la Société de fabrication de pain (Sofap) bouleverse, de par ses méthodes de production et de commercialisation, toutes les habitudes quelque peu artisanales jusque-là pratiquées dans le milieu de la boulangerie en Côte d'Ivoire. Dans l'univers de ce pain, appelé par les fabricants "pain du chef", l'informatique et la technologie ont une place de choix.

Sise à la zone industrielle de Koumassi, la Sofap qui fonctionne 24h/24h, selon M. Abiyou Apollinaire, Drh, produit plus de 80.000 pains par jour. A raison de 80F la baguette. Cette quantité est liquidée par 13 dépôts décentralisés pour l'instant au niveau de la ville d'Abidjan. Pour M. Schimderle Samuel, directeur technique, le pain est obtenu dans des conditions d'hygiène adéquates au bout d'un processus de 3h 25 mn. La farine arrive sur les lieux dans un camion citerne, spécialement conçu pour le besoin de la cause. Elle est systématiquement introduite dans le circuit par un aspirateur. Elle est ensuite stockée dans des réservoirs à farine qui franchit le poste de dosage où les quantités voulues sont demandées avant de passer au poste de pétrissage. Une fois cette phase qui se fait par la machine terminée, la pâte continue son chemin à l'intérieur de la machine qui lui donne des formes de 200g chacune. Après leur passage dans les fours, les baguettes de pain sortent au bout du processus sans aucune intervention humaine.

Pour le Drh qui a guidé notre visite, "la politique de la société est de contribuer à la lutte contre la pauvreté en produisant pour les Ivoiriens, du bon pain à moindre coût."

Appolinaire Abiyou (Drh de Sofap) aux boulangers de Côte d'Ivoire : "N'ayons pas peur de l'avancée technologique"

Amené à se prononcer par rapport à certains boulangers qui ont donné de la voix il y a peu pour dénoncer une certaine concurrence déloyale que leur ferait la Sofap, M. Abiyou déclare : " Nous ne pratiquons pas de la concurrence déloyale. La Sofap est une industrie et non une boulangerie ordinaire. Nous ne faisons pas de la production artisanale. Nous nous sommes adressés au Cepici et nous avons rempli toutes les formalités vis-à-vis de l'Etat. Nous avons un agrément en bonne et due forme. Donc, nous ne travaillons pas dans la clandestinité. Nous avons reçu trois fois la visite du ministère du Commerce. Nous demandons donc aux boulangers de Côte d'Ivoire de ne pas avoir peur de l'avancée technologique, car elle s'impose à tous ".

François Bécanthy

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