samedi 21 août 2010 par Nord-Sud

A la suite de sa prise de fonction à la tête du Groupement d'instruction 2, le Cdt Wattao s'est prêté à nos questions.

Comment avez-vous ressenti votre nomination à la tête du nouveau groupement d'instruction 2 ?
C'est un sentiment de joie qui m'anime au moment de la prise de commandement du Gi 2. Cela pour deux raisons principales. D'abord, parce que c'est le rêve que je caressais le plus, depuis longtemps. Car, c'est une étape du retour de la paix. Ensuite, je suis heureux pour la confiance que mes chefs viennent de replacer en moi en me confiance le Gi 2.

Les casernes sont-elles prêtes à accueillir les pensionnaires ?
Il ne faut pas se voiler la face. Tout n'est pas prêt comme il le faut. Mais, dans ce domaine, je tiens à rappeler que mes chefs sont en discussions avec le Premier ministre et le ministre de la Défense de sorte que tous les camps qui vont accueillir les soldats soient réhabilités pour donner un cadre de vie appréciables à ces encasernés. Et le discours tenu par le ministre de la Défense, Amani N'Guessan, à Séguéla, me rassure et je suis convaincu que quelque chose sera fait dans les jours à venir pour que les conditions soient effectivement réunies.

Avec ces difficultés financières, pensez-vous que les deux dernières étapes de l'encasernement seront effectives?
Si ça ne tient qu'à nous les Forces nouvelles, cette opération peut s'achever en trois jours. Nous avons ce qu'il faut pour tenir ce pari. Il faut savoir que la visite médicale a déjà été faite. Les volontaires pour la nouvelle armée sont connus. Ceux qui doivent être démobilisés le savent aussi. Seul reste le problème financier, qui n'est pas de notre fait. Malgré cette situation, les Forces nouvelles se sont engagées dans cette opération d'encasernement, de désarmement et de démobilisation pour respecter leur parole conformément aux Accords politiques de Ouagadougou (Apo) qui stipulent qu'il faut faire ces opérations, deux mois avant les élections qui viennent d'être fixées au 31 octobre 2010. C'est pourquoi, nous nous efforçons avec les moyens en notre possession. Cependant, je souhaite que cette volonté des Forces nouvelles soit accompagnée de la satisfaction de la situation financière comme promis par le ministre. Cela éviterait des grognements dans les casernes.

Après l'encasernement, qu'adviendra-t-il des corridors ?
Les corridors seront tenus par nos éléments jusqu'au moment où nos soldats seront pris en charge par le gouvernement. Cela va dans un premier temps de la sécurité des populations dans nos zones. Dès que la prise en charge sera effective, il reviendra au gouvernement de déployer la police et la gendarmerie qui, dans le cadre du Centre de commandement intégré, (Cci) sont prêtes à les occuper.

Comment avez-vous accueilli la décision de Guillaume Soro de se dessaisir momentanément de ses responsabilités de Secrétaire général des Forces nouvelles ?
Vous savez que ce monsieur, (le Premier ministre), ne fait rien au hasard. Pour moi, c'est une décision bien réfléchie comme il l'a toujours fait. Et comme il l'a dit lui-même, cela lui donnera le temps de bien se consacrer à la gestion des élections qui sont très importantes et qui engagent sa crédibilité. Il a jugé bon de léguer son pouvoir au ministre de la justice auquel il a fait confiance. Nous avons tous adhéré à cette décision. Car, nous connaissons les qualités du ministre Mamadou Koné qui est doté d'une grande intelligence comme Soro Guillaume pour diriger les affaires. Je demande aux Ivoiriens de rester sereins et de croire aux Forces nouvelles.

Interview réalisée par Bayo Fatim, envoyé spécial à Séguéla

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