samedi 21 août 2010 par Nord-Sud

Fin de cycle ? Certainement. Deux cadres de la sélection nationale ont perdu l'envie de défendre les couleurs du drapeau. Exilés au Qatar, depuis quelques semaines, Aruna Dindane et Baky Koné sont surtout remontés contre la Fédération ivoirienne de football (FIF). Explications.

C'est bien connu. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent. Le problème est de savoir qui est le chat et surtout qui sont les souris Une chose est sûre, le jeu de cache-cache entre la FIF et le duo Dindane-Baky a bien démarré. En trombe. Les reverra-t-on sous le maillot des Eléphants ? Pas sûr. De source bien informée, ils seraient furieux contre les dirigeants sportifs ivoiriens. La raison ? Ces deux joueurs qui arrivaient habituellement en sélection comme on retrouve de joyeux lurons ont la nette impression de ne plus bénéficier de l'attention (ou pas suffisamment) de la maison de verre. Récemment, ils ont été convoqués pour prendre part à la rencontre amicale Italie-Côte d'Ivoire (1-0), du mardi 10 août à Londres. A l'arrivée, ces deux anciens mimos n'ont pas fait signe de vie. Officiellement pour des problèmes de visas. La réalité est tout autre. Là où le bât a véritablement blessé les deux joueurs, c'est au niveau de la forme. Le fax adressé à la Fédération qatarie de football par son homologue ivoirienne les énerve au plus haut point.

Le fax qui divise

Pour eux, le fax devait être adressé à Lekhwiya. Purement et simplement. Sociétaires de ce club anciennement appelé Al Shorta, le fameux fax ne serait jamais arrivé là où il devait. Et pour eux, cette attitude peu professionnelle de la FIF révèle un fait : ils ne sont plus indispensables en sélection. Ils ont même l'impression d'être poussés dehors. Avec les montées en puissance de Gervinho, de Doumbia Seydou ou encore du prometteur Yannick Sagbo de l'AS Monaco, Aruna Dindane (29 ans) et Baky Koné (28 ans) savent qu'un cycle est inéluctablement en train de prendre fin. Dindane, lui, continue toujours de pester contre le retard pris dans le règlement des primes liées au Mondial sud-africain. Depuis le 2 juillet à Kigali, date de ses débuts avec les Eléphants face aux Rwandais (2-2), il avait pourtant toujours mouillé le maillot. Le cas Baky Koné est spécial. L'ancien attaquant marseillais est toujours blasé après sa non-sélection par Sven-Göran Eriksson pour le Mondial 2010. Dans les deux cas, les deux joueurs sont frustrés. Dans 14 jours, seront-ils dans les rangs des Eléphants pour croiser le Rwanda dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012 ? Le jeu du chat et de la souris a bien commencé


Guy-Florentin Yaméogo

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