lundi 23 août 2010 par Nord-Sud

Le président de la Confédération islamique de développement de Côte d'Ivoire (Cid-ci) est candidat à la sous-traitance du transport aérien du hadj 2010. Il a introduit, à cet effet, une demande de partenariat auprès de la compagnie nationale Air Ivoire, détenteur du monopole de ce marché. Face à la presse, samedi, à Adjamé, Babily Dembélé s'est réjoui du bon déroulement des négociations avec les responsables d'Air Ivoire. Il compte mettre à leur disposition des avions de la compagnie aérienne du prince Mansour, petit-fils du prince Abdull Aziz Al Saoud, frère du roi Abdallah d'Arabie Saoudite. L'avionneur vient de le désigner comme son représentant dans la sous-région. Sur les avantages que son groupe pourrait apporter aux pèlerins ivoiriens, notamment en termes de coût du transport aérien, l'ex-Pdg de l'opération immobilière Cia-primo, n'a pas voulu avancer de chiffres. Il s'est contenté de rappeler qu'en 1999, en partenariat avec une autre compagnie, il avait transporté 750 pèlerins à moindre coût. Par vol charter, l'aller-retour Abidjan ?Djedda revient en moyenne à 500.000Fcfa. Cette somme représente environ le tiers du prix du hadj fixé à 1.500.000 FCFA.

Et dans la perspective d'une diminution du coût réel du voyage, évalué à 2,8 millions Fcfa par personne, toute baisse des frais de transport aérien serait salutaire. Signalons que, l'année dernière, Air Ivoire qui ne possède pas de gros porteurs nécessaires dans ce type d'opération avait, utilisé un Boeing 747 de Hellenic Impérial Airways basée en Grèce.

Babily Dembélé s'est montré soucieux du bon déroulement de l'édition 2010. Pour cela, il demande la fin des divergences des musulmans autour de l'organisation. En effet, cette communauté aurait pu reprendre les commandes du hadj, cette année, n'eut été le désaccord entre le Conseil supérieur des imams(Cosim) qui réclamait la retrocession, et un groupe d'associations ayant défendu une position contraire. Il s'agit de la Fédération ivoirienne pour l'organisation du pèlerinage à La Mecque(Fipem), qui a demandé que l'Etat reste l'organisateur principal, estimant que la communauté musulmane n'était pas encore prête. Cette crise, il faut le reconnaître, est le prolongement du conflit entre Cheikh Boikary Fofana, président du Cosim et Koné Idriss, président du Conseil national islamique(Cni). Le président de la Cid-ci, artisan de l'une des réconciliations des deux guides, est apparu, cette fois, remonté contre l'imam principal d'Aghien. Il reproche au cheikh Boikary Fofana, un excès de rigueur.

Cissé Sindou

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