jeudi 26 août 2010 par L'expression

Il n'y aura pas de procès le 6 septembre. En tout cas les barons de la filière café cacao ne seront pas à la barre à cette date là. Le procureur de la République qui les poursuit et qui les avait initialement convoqués a retiré les convocations sans explication. Les griots du palais se chargent de le faire à sa place. Ces derniers se sont évertués à montrer que cette grande première dans les annales judiciaires ivoiriennes, retirer des convocations et ainsi reporter un procès programmé avant son ouverture, était liée aux élections annoncées pour le 31 octobre. Avec une centaine de témoins, dont quatre ministres parmi lesquels deux en exercice, le procès selon les flagorneurs du pouvoir risque d'être long. Et par voix de conséquence ne pas livrer sa décision avant les élections. Il faut donc entendre par là que pour que le vote se déroule sereinement, le parquet a décidé de tout bloquer pour le moment. Des tentatives d'explication à faire dormir debout. La programmation du procès a été faite par le tribunal en connaissance des échéances politiques. La justice de toute façon, ça se dit et se répète ici est indépendante. Elle n'a que faire donc des problèmes politiques. Ceux-ci ne sont pas de son champ de compétence. A la réalité personne n'est dupe. A quelques semaines d'élections qui se réclame par tous, ici comme dehors, et qui paraissent extrêmement difficiles pour le candidat sortant, le procès des barons de la filière, mamelle de l'économie nationale, serait une véritable bombe de trop. Laurent Gbagbo dont l'image est très peu reluisante dans l'opinion ferait les frais des révélations de ce procès. Aussi a-ton jugé nécessaire de remettre aux calendes grecques ce rendez vous de tous les dangers. Les prévenus croupissent dans les geôles depuis plus de deux ans. Ils doivent continuer à prendre leur mal en patience.
D. Al Seni

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