vendredi 27 août 2010 par Notre Voie

Directeur départemental de campagne (Ddc) du candidat Laurent Gbagbo au Canada, Victor Yro Djiezion explique la situation qui prévaut en Amérique du Nord.

Notre Voie : La diaspora ivoirienne au Canada a-telle manifesté un engouement pour le contentieux?

Victor Yro Diézou : Pas du tout !Certains Ivoiriens ne savaient pas qu'il y avait le contentieux et ceux qui en étaient informés ignoraient ce qu'ils devraient faire.

N.V. : Y a -t-il eu des cas de radiation au Canada?

V.Y.D. : Il y a eu des rejets mais pas de radiations au Canada. Le travail des commissaires locaux n'a pas été facilité faute d'appui de leur superviseur (Me Dadié Sangaret) qui n'a pas voulu les accommoder en permettant une semaine additionnelle pour tenir compte de la non faisabilité du contentieux pendant le temps des célébrations. La liste provisoire a été réceptionnée le 28 juillet. Le contentieux a débuté le samedi 31août et pris fin le 08 août. La viceprésidente de la CEI locale, Mme Nathalie Zemgbo, avait situé la fin du contentieux au dimanche 15 août afin de sensibiliser la diaspora ivoirienne à venir voir les listes mais sa proposition n'a pas été acceptée par Me Dadié Sangaret qui a soutenu que le 17 août était la fin du traitement des réclamations.
Dimanche 08 août a été finalement retenu pour la fin du contentieux au Canada. Pourtant la CEIUSA a fini le mercredi 18 août.

N.V. : Les seuls cas de transfert qui vont être pris en compte au Canada, a-t-on appris, sont ceux des corps habillés. Est-ce vrai ?

V.Y.D. : C'est dommage ! On ne peut pas priver les citoyens d'accomplir leur devoir civique, celui de voter. Il faudrait que la CEI prenne des dispositions pour satisfaire tous ces nombreux pétitionnaires inscrits sur les listes. La commission nationale électorale doit régler les cas de transfert de tous ceux qui ce sont fait enrôler dans un pays ou une ville où ils ne résident plus pour mille et une raisons.

N.V. : Des gens mal intentionnés pourraient être tentés de voter deux fois si les villes sont rapprochées...

V.Y.D. : Un simple mécanisme de contrôle peut être appliqué. Pour contrer la fraude, nous proposons, par exemple, le système de perforation de la carte d'électeur après la vérification d'usage de l'identité et avant de passer aux urnes. Avec une carte d'électeur perforée après le contrôle d'identité, un pétitionnaire ne pourra plus se présenter dans un autre lieu pour voter. La carte perforée est une preuve que la personne a déjà exprimé son droit de vote.

Entretien réalisé par
Didier Depry
ddpry@hotmail.com

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