La crise qui secoue la Chambre nationale des métiers de Côte d'Ivoire (Cnm-ci) a atteint son point cumulant. Mercredi certains artisans conduits par Ehouman Kacou, ancien élu de la Cnm-ci, suspendu de ses fonctions par le président d'alors, Issa Koné pour usurpation de titre, s'est déporté au ministère du Tourisme et de l'Artisanat pour manifester son mécontentement à la suite de la conférence de presse de l'administrateur provisoire, Kouéyou Christophe. En l'absence du ministre Konaté Sidiki, Ehouman et ses hommes ont été reçus par Mohamed Camara, directeur de cabinet et Satigui Koné, directeur de la communication. Ce groupe d'artisans a, au cours des échanges, clairement laissé entendre à la tutelle, la nécessité impérieuse d'aller aux élections dans les meilleurs délais. Car pour eux, la conférence de pesse tenue la veille par l'administrateur provisoire est une volonté manifeste de celui-ci de s'opposer à ces élections à la Cnm-ci.
Et pourtant le président de la Cnm-ci a donné face à la presse les vraies raisons du blocage de ces consultations électorales au sein de son institution. Qui sont entre autres, le non déblocage du budget des élections par le ministère de l'Economie et des Finances pour cause de crise, l'achèvement du listing électoral Curieusement, malgré cette rencontre avec la presse qui s'est déroulée avec la bénédiction de la tutelle, le Dircab a décidé de suivre ce groupuscule d'artisans dans sa volonté de contraindre le ministre à organiser des élections dans les meilleurs délais à la Cnm-ci. Cette position a surpris. D'autant plus que l'organisation de ce vote incombe à l'administrateur provisoire nommé par décret en 2007. Comment donc outrepasser ce responsable dont le rôle est de préparer et d'organier les consultations et de gérer les affaires courantes pour annoncer d'éventuelles élections au niveau de cette Chambre consulaire ? A cet effet, on voudrait savoir la qualité à agir de Ehouman Kacou, qui n'a plus de statut au sein de la famille des artisans de Côte d'Ivoire ? En tout état de cause, le ministre Konaté Sidiki a l'impérieux devoir de clarifier cette situation. Le plus tôt serait le mieux en cette période sensible de l'évolution de la nation.
TMA