Le gouverneur du district de Yamoussoukro et par ailleurs vice-président de l'union des houphouétistes pour le dialogue (UHD) est sorti, le 26 août dernier, de sa réserve au cours d'un entretien qu'il nous a accordé pour répondre au délégué départemental du PDCI de cette ville, M. Gramgbé Kouakou Kouadio Jean, qui a récemment affirmé dans les colonnes d'un quotidien de la place que c'est son candidat qui est le vrai concepteur du plan d'urbanisme de la capitale politique de notre pays et non Félix Houphouët-Boigny comme d'aucuns le font croire. C'est une insulte à la mémoire de Félix Houphouët-Boigny de dire des choses pareilles. Bédié n'a jamais été le concepteur du plan d'urbanisme de Yamoussoukro, a indiqué, tout furieux, le DDC N'Dri Apollinaire, qui nous a présenté un numéro spécial, dénommé An 23, du quotidien pro gouvernemental Fraternité Matin qui date de 1983. Dans ce numéro, on découvre le plan d'urbanisme de la capitale politique avec une grande métropole à vocation internationale. On découvre également, dans ce plan, l'implantation de la zone administrative et politique avec tous ses tracés.
Au vu donc de cette preuve palpable, le gouverneur estime que c'est vraiment méchant de tenir de tels propos quand on se réclame fils d'Houphouët, parce que, selon lui, en 1983, Henri Konan Bédié n'était pas encore le président de la Côte d'Ivoire. Donc il ne pouvait, en aucun moment, conceptionner un plan d'urbanisme pour la ville de Yamoussoukro. De grâce, si nous voulons faire la politique, ayons l'humilité d'avoir un minimum intellectuel. () Toute ces choses témoignent que les responsables politiques du PDCI de M. Bédié sont vraiment des ignorants, a fait savoir le directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo, avant de dire un mot sur les violences relatives au contentieux électoral. L'intervenant a, sur ce point, lancé un appel à tous les ivoiriens pour qu'ils laissent la justice faire son travail dans le cadre de cette opération. Je regrette en tant qu'Ivoirien et vice-président de l'UHD ces violences qui risquent de nous retarder dans cette sortie de crise. C'est pourquoi je voudrais passer par votre journal pour inviter les uns et les autres à laisser les juges faire leur travail et qu'on arrête de faire le travail des autres à leur place, a-t-il souligné.
Gervais Amany
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