jeudi 2 septembre 2010 par L'intelligent d'Abidjan

L'Afrique tout entière et le peuple ivoirien mobilisés comme un seul homme ont rendu un vibrant hommage à l'écrivain Bernard Binlin Dadié, les 30 et 31 août 2010, à la salle Ernesto Djédjé-Lougah-François du Palais de la culture d'Abidjan- Treichville.

Il y a du mérite à être honoré. Toutefois, l'allégresse est doublement partagée quand il s'agit d'être célébré par les siens. C'est le moins que l'on puisse dire devant le standing ovation et les témoignages émouvants de ses prosélytes. Bernard Binlin Dadié a reçu les honneurs dignes de son rang. Loin de la pratique, devenue désormais une maxime, qui est de nature à reconnaître malheureusement la grandeur d'un homme à titre posthume. Fort heureusement, le Président de la République, Laurent Gbagbo, n'a pas daigné s'inscrire dans cette cadre. En présence de ses pairs, ainsi que d'illustres personnalités africaines et ivoiriennes, Bernard Binlin Dadié a été doublement immortalisé. D'une part, en vertu du décret présidentiel du 31 août 2010, le Palais de la Culture d'Abidjan est rebaptisé Palais Bernard Binlin Dadié . Et d'autre part, l'hôtel-résidence pour les artistes ivoiriens ? de passage en hexagone ? fraîchement ouvert sur les bords de la Seine à Paris, en France, est dénommé Atelier-logement Bernard Binlin Dadié . Bernard Dadié ne s'est pas contenté d'écrire de belles choses. Il a écrit des choses utiles pour notre génération. () Cher grand frère, cher camarade dans le combat, je n'ai rien à vous donner. Mais, dans la position dans laquelle je suis, ce que je peux vous donner, c'est de faire en sorte que votre nom ne soit plus effacé du cahier de la Côte d'Ivoire , dixit Laurent Gbagbo. Après avoir dépeint les qualités intrinsèques de l'homme, le qualifiant tantôt d'écrivain engagé tantôt d'immortel ou d'homme de l'évolution démocratique respectivement par les professeurs Pierre Kipré et Barthélémy Kotchi (président de l'Ascad), l'émissaire de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif) Ousmane Paye a reconnu que l'écrivain ivoirien, Bernard B. Dadié, a écrit les plus belles pages de l'histoire de l'Afrique. Vous êtes un homme de vaste culture et de haute culture qui a très tôt compris les enjeux de la Francophonie. Vous avez été de tous les combats de l'Afrique et de la Côte d'Ivoire : un défenseur de l'Homme Noir. Cela montre que les hommes de littérature ont un rôle prépondérant dans la société, témoignera le conseiller spécial, représentant le secrétaire général Abdou Diouf. Non sans préciser sa gratitude au chef de l'Etat ivoirien pour la distinction de l'illustre compatriote au rang d'immortel . Le ministre de la culture et de la Francophonie, a quant à lui, dévoilé la mise en place d'un Prix Bernard B. Dadié, dont l'objectif majeur est de promouvoir les jeunes créateurs ivoiriens. Profondément ému par les actes de sympathie, Bernard Dadié a traduit ses remerciements au Président Laurent Gbagbo. Merci M. le Président de la République. Vous venez de m'ouvrir si généreusement les portes de la cité. C'est à Gabriel Dadié (Ndlr : père de Bernard Binlin Dadié) que tous les témoignages sont adressés , a-t-il confié. Une chronologie des pièces théâtrales de l'écrivain dont ?'Monsieur Thôgôgnini'' a tenu en haleine l'auguste assemblée, composée d'illustres personnalités et de plumes très connues, entre autres : Seydou Badian et Cheick Hamidou Kane
Krou Patrick

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