par AIP
Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, avec le soutien du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), a organisé du 21 au 24 octobre 2024 à Grand-Bassam un séminaire consacré à l'appropriation de l'ordonnance n° 2024-368 du 12 juin 2024, qui réforme l'organisation de la société civile en Côte d'Ivoire, ainsi qu'à la présentation de ses textes d'application.Cette ordonnance abrogeant la loi n° 60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations, et s'inspirant des principes de la loi de 1901 sur la liberté d'association vise à adapter le cadre juridique aux réalités contemporaines marquées par la prolifération d'associations, notamment culturelles, non gouvernementales (ONG) et fondations. L'ordonnance fixe également des modalités de création, de financement et de contrôle, tout en répondant aux exigences modernes de lutte contre le blanchiment d'argent et la criminalité transnationale.L'objectif principal de ce séminaire était de renforcer les capacités des organisations de la société civile et des parties prenantes sur cette ordonnance et d'impliquer ces acteurs dans la validation des textes réglementaires qui en découlent.La représentante résidente du PNUD en Côte d'Ivoire, Blerta Cela, a souligné l'importance de ce séminaire, qui vise à doter le pays d'un cadre juridique moderne et à soutenir les préoccupations des organisations sur certaines dispositions de l'ordonnance pouvant affecter la liberté associative. Elle a réaffirmé l'engagement du PNUD à soutenir le gouvernement et la société civile en vue d'un développement stable et prospère en Côte d'Ivoire.Le ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, a exprimé sa satisfaction quant à l'organisation de ce séminaire vu l'engouement manifesté par les nombreuses organisations présentes. Il a rappelé le rôle important de la société civile dans le développement socio-économique et culturel du pays, ainsi que dans le renforcement de la démocratie. Il a précisé que l'ordonnance serait soumise à la ratification du Parlement avant la deuxième session ordinaire de 2024, affirmant qu'elle constitue un cadre juridique moderne, respectueux des libertés fondamentales.Le ministre a indiqué que cette initiative se veut un partenariat stratégique entre l'État et les organisations de la société civile, visant à améliorer leur efficacité et leur impact.De nombreuses ONG s'engagent dans la défense des droits fondamentaux. Elles participent à des projets de développement local, d'amélioration des conditions de vie, de lutte contre la pauvreté, et d'accès à l'éducation et aux soins de santé.(AIP)