vendredi 1 octobre 2010 par Nord-Sud

K.Y. Albert, 29 ans. Le parquet a visé l'article 189 du code pénal pour le poursuivre. Il lui est reproché de pratiquer le vagabondage. Sans domicile fixe, aucun moyen de subsistance, aucun métier ni profession. C'est cet homme célibataire sans enfant qui est arrêté par la police, alors qu'il dormait dans la rue, sous une cabane. Avec à son chevet un-mini sac de voyage contenant tout ce qu'il détient comme bien. Lorsqu'il se présente devant le juge, il refuse que l'article 189 du code pénal s'applique à lui. Je ne suis pas un vagabond. Je suis propriétaire d'un demi hectare de soja et de maïs qui me rapporte en moyenne 80 mille francs par an, riposte l'accusé. Mais comment se fait- il qu'Albert est dehors et de surcroît tout son bagage à ses côtés s'il est vrai qu'il a un domicile ? J'étais sorti à 20 heures pour trouver de quoi manger. A mon retour, le portail de la cour où je loge avec des amis était fermé. C'est ainsi que je suis retourné là où j'ai mangé pour passer la nuit, s'explique-t-il. Pourtant il avait la possibilité de frapper à la porte même s'il était 22 heures comme il le prétend. Le juge ouvre son sac de voyage et en ressort une paire de gangs de gardien de but. Est-il sportif ? Peut-être si on s'en tient au maillot rouge et blanc qu'il porte. Après les réquisitions du procureur, le tribunal le déclare non-coupable des faits de vagabondage. En conséquence, le juge ordonne la fin de la poursuite et autorise le prévenu à rentrer en possession de ses affaires placées entre-temps sous scellés.

A.K. à Gagnoa

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