lundi 4 octobre 2010 par Le Nouveau Réveil

En campagne dans la capitale de l'ex rébellion, le chef de l'exécutif ivoirien, Laurent Gbagbo, malgré tous les moyens de l'Etat, a échoué. Ce fut un véritable fiasco total, hier dimanche 3 octobre, au stade de Bouaké, choisi à la dernière minute en lieu et place de la place de la paix, après plusieurs tergiversations. Le candidat des frontistes aux élections présidentielles du 31 octobre s'est rendu compte de son impopularité et l'a appris à ses dépens. Là où le président Henri Konan Bédié, candidat du PDCI RDA, a réussi avec brio, la campagne du chef de l'Etat à Bouaké, malgré tous les moyens colossaux dégagés, (les cars, dyna, mini-cars, bus et autres types de transport), a été un échec cuisant. Les cars, mini cars, dyna, bus réquisitionnés pour le ramassage des militants et populations sont retournés vides. Notons aussi que la ville de Bouaké, depuis la veille, a été inondée de posters, de photos, et de banderoles de campagne du candidat Gbagbo et même dans le stade. En plus des écrans géants. Des tee-shirts qui ont été distribués gratuitement dans la ville de Bouaké n'ont pas eu d'effet sur la population. Donnant un coup de froid au ministre Amani N'Guessan et ses sbires. Les populations de Bouaké ont boudé et boycotté le Fpi et Gbagbo. Elles ont préféré rester à la maison. A 10 heures, il n'y avait personne au stade. Alors, les organisateurs vont mettre le cap sur les villages pour convoyer les enfants mineurs de 11 à 15 ans. Le stade de la paix de Bouaké qui compte 35 000 places, n'avait enregistré que 3.000 personnes. C'est dans cette atmosphère que le chef de l'Etat est arrivé autour de 16 heures pour constater par lui même l'échec, le fiasco et le dégoût des Ivoiriens dans leur ensemble. Les 3.000 personnes ont été entassées sous des bâches sur l'aire de jeu. Les gradins et les différentes tribunes sont restés deserts. Il faut cependant rappeler que le premier ministre Guillaume Soro, le représentant du facilitateur, Bourema Badini, les généraux Philippe Mangou et Bakayoko, des ministres étaient tous présents à Bouaké.
DELMAS ABIB
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