Quel a été le contenu de la rencontre entre M. Bédié et M. Guéant ?
Le président Bédié a reçu M. Guéant, l'envoyé du président Sarkozy, qui, à l'avant-veille de l'élection, est venu prendre la température de la situation préélectorale et exprimer à la Côte d'Ivoire, le soutien de la France et sa disponibilité à faire en sorte que les élections se déroulent dans la paix et que les résultats soient acceptés par tous.
Quelles sont les préoccupations qui ont été évoquées par le président Bédié ?
Le président Bédié a fait savoir qu'en principe, les perspectives sont bonnes et que tous les acteurs sont décidés à ce que le 31 octobre, il y ait des élections, sauf imprévu. Un accent particulier a été mis sur les problèmes sécuritaires pour lesquels nous souhaitons que des mesures efficaces soient prises pour que le scrutin se déroule dans la paix, sans empêchements de vote. Car, vous savez que le CCI (Centre de commandement intégré, NDLR) qui doit assurer la sécurité, fait en principe 8.000 hommes, alors qu'on a 10.000 lieux de vote. Il y a donc un sous-effectif. Cela doit nous interpeller pour que les dispositions soient prises à temps, même si nous savons que les généraux ont un plan de sécurisation. Tout doit se passer comme le souhaitent la majorité des Ivoiriens, dans la sérénité, la transparence, la liberté de vote, afin que le vainqueur soit aidé de tous pour reprendre la construction du pays.
Que vous a répondu M. Guéant ?
Il a rappelé la disponibilité de la France à agir en sorte que tout se passe bien en Côte d'Ivoire et leur vif souhait, c'est que tout revienne à la normale.
Propos recueillis par André Silver Konan