lundi 4 octobre 2010 par Le Temps

Les tabloïds ivoiriens sont unanimes. la douane ivoirienne se porte mieux. Elle a engrangé une plus-value d'un peu plus de 22 milliards de Fcfa au premier semestre 2010. Et elle s'achemine vers une recette annuelle record. Information confirmée par la récente mission conjointe Fmi-Banque mondiale qui s'est satisfaite des performances actuelles de la douane. Venant des institutions de Bretton Woods, il y a de quoi à s'y attarder. Parce que l'actuel Dg, le colonel major Alphonse Mangly, n'a cessé depuis sa nomination d'être l'objet de critiques acerbes. En interne comme à l'externe. Par pure convoitise d'un poste jugé "juteux", des collaborateurs se sont laissés aller à des intrigues et autres peaux de bananes. Surfant sur les contre-performances de cette mamelle nourricière de l'économie ivoirienne. Mangly a beau brandir les abattements fiscaux sur les denrées alimentaires de première nécessité, décidés par le gouvernement, à la suite de violentes manifestations contre la cherté de la vie, toutes choses qui privent la douane d'importantes ressources, rien n'y fit. Pour ses détracteurs, ces contre-performances sont le résultat d'une incapacité et d'un "activisme" politique au détriment du "job" de Dg. De simples fonctionnaires internationaux, payés avec l'argent des contribuables, ont eu le culot de demander au chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, de se séparer d'Alphonse Mangly. Bottant en touche les arguments de nouveau système d'exploitation mis en place par Manlgly qui peinait à être huilé. Comme Laurent Gbagbo n'est pas homme à se faire dicter ses choix, il a, par élégance diplomatique, assuré ses interlocuteurs d'avoir pris bonne note de leur préoccupation. Sans que cela ne modifie d'un iota sa confiance en Mangly. Le temps qui est un autre nom de Dieu comme aime à le dire le Président ivoirien a fait ses effets. Le Dg, qui, hier, était vilipendé, reçoit aujourd'hui, les félicitations de ceux qui l'ont vite voué aux gémonies et livré au lynchage médiatique. Si le chef de l'Etat avait accepté leurs caprices, un nouveau Dg serait encore empêtré dans des théories keynésiennes, à la recherche de ses marques. Ainsi, la performance qu'on recherchait ne serait pas aujourd'hui, au rendez-vous. Ce qui aurait impacté négativement sur les recettes. Conséquence : l'élection du 31 octobre prochain sous perfusion des caisses de l'Etat serait menacée. Aux pourfendeurs locaux de Mangly, il est important de dire que toute ambition est légitime. Parce qu'elle permet de se projeter dans le futur. Toutefois, l'ambition est tributaire au temps, donc à la patience. Il faut savoir attendre son heure, au risque de confondre vitesse et précipitation. Aux donneurs de leçons des institutions de Bretton Woods, il faut dépoussiérer les copies des programmes d'ajustement structurel (Pas). Et avoir le courage de conclure que ces programmes mal adaptés à l'environnement économique des pays subsahariens se sont soldés par des échecs cuisants. Il faut avoir le profil bas et mettre fin à la goujaterie diplomatique.

Tché Bi Tché
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