lundi 11 octobre 2010 par Notre Voie

De nombreuses personnes, notamment des jeunes, se sont sentis frustrées, samedi dernier, de n'avoir pas pu suivre à leur aise l'investiture du président Gbagbo, leur candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre prochain, à cause de l'étroitesse de l'Hôtel Ivoire qui a été choisi par les organisateurs pour abriter l'événement. Ils ne comprenaient pas pourquoi la direction nationale de campagne (Dnc) du candidat Laurent Gbagbo ait choisi l'Hôtel Ivoire au lieu d'un stade pour abriter l'investiture. Mais c'est le président Gbagbo lui-même qui a donné les raisons du choix de l'Hôtel Ivoire malgré l'étroitesse du lieu : Ce jour est important pour nous. Des jeunes Ivoiriens ont donné leur vie en ce lieu pour ne pas que la Côte d'Ivoire s'écroule et la Côte d'Ivoire ne s'est pas écroulée et elle ne s'écroulera jamais. L'armée française a même versé des larmes ici, avant d'ouvrir le feu sur des jeunes Ivoiriens aux mains nues. Il y a eu plus de 60 morts et plus de 3000 blessés. C'est à ces morts que nous voulons rendre hommage en choisissant de lieu. Il y a eu beaucoup de victimes dont nous avons vu les représentants tout à l'heure. Mais il y en a certains qui ont payé de leur vie pour sauver la République. Honneur à eux !. Avant de faire un rappel historique. Cela me rappelle le combat de nos parents au temps colonial. Cela me rappelle les combats héroïques de Dimbokro, Treichville, Agboville, Bouaflé, Adzopé etc. Certains de nos parents sont tombés sur le front de la lutte pour que la Côte d'Ivoire soit. C'est pourquoi je dis toujours que le Fpi a repris la lutte là où le Rda l'a laissée. Je voudrais donc rendre hommage aux jeunes qui sont morts ici pour que nous puissions rester libres et que l'Etat reste debout. C'est donc à ces jeunes morts pour la République que nous dédions cette cérémonie. C'est le premier sens que lui donnons. Les raisons de l'investiture de Gbagbo Le président Gbagbo a donné les raisons de son investiture alors que, depuis longtemps, le monde entier sait qu'il est candidat à l'élection présidentielle. En effet, a-t-il expliqué, sa candidature est portée par 10 partis politiques et des organisations de la société civile. Mais, jusqu'à samedi dernier, ces partis l'avaient choisi séparément. L'investiture était donc, pour eux, l'occasion de le faire tous ensemble, publiquement et solennellement. Aussi ce fut pour le candidat Lmp de remercier publiquement le Fpi, le Rpp, l'Udcy, l'Urd, l'Aird, le Mnc, l'Ung, le Pulci, l'Usd, le Prci et les organisations de la société civile qui portent sa candidature. C'était pour le candidat des Ivoiriens le 2ème sens de son investiture. Le 3ème sens tient, selon lui, à l'historique même de la lutte pour la libération de la Côte d'Ivoire. Ce pays a été bâti par nos ancêtres. Leur résistance a permis à ce pays d'avoir une conscience nationale. C'est cette conscience nationale qui a été rassemblée au sein du Rda. Bernard Dadié est un survivant de la lutte du Rda. Il était donc bon que Dadié passe le flambeau de la lutte à une génération comme son père l'avait passé à Houphouet en 1944. Moi, à mon tour, je passerai ce flambeau aux générations futures pour continuer le combat de la dignité du peuple ivoirien. Le président Laurent Gbagbo a mis à profit son investiture pour saluer et remercier toutes les personnes, les syndicats et autres organisations de la société civile qui ont décidé de soutenir sa candidature. Je salue le président Zinsou qui a parlé au nom d'une centaine de hautes personnalités dont la liste a été lue tout à l'heure. Mais ils sont des milliers qui nous soutiennent. A eux tous, j'exprime ici toute ma reconnaissance, a-t-il soutenu. Avant de dire ce qu'est une élection présidentielle : Une élection présidentielle n'est pas une élection partisane. C'est un contrat entre un homme et son peuple. Quand vous estimez que c'est un tel candidat qui a les capacités d'assumer les fonctions de président de la République dans l'intérêt du peuple, vous le votez, même s'il n'est pas de votre parti. Pour l'élection présidentielle, chaque citoyen doit se dire : pour moi, c'est lui. Car le président de la République est la charpente autour de laquelle s'organise l'Etat. En saluant tous ses amis venus à travers le monde pour lui apporter leur soutien, le chef de l'Etat a une fois encore tenu à expliquer pourquoi il a passé 10 ans au pouvoir au lieu de 5 ans, comme le prévoit la Constitution. Certaines personnes, de l'intérieur comme de l'extérieur, ont voulu écourter mon mandat et me donner un mandat de deux ans. Mais Dieu ne dort pas. Il a multiplié les deux ans par cinq. Les Ivoiriens doivent comprendre que le pouvoir ne s'acquiert pas par la brutalité. Il s'acquiert par la voie des urnes. C'est la première leçon à tirer. Si tu veux arriver au pouvoir par la guerre, tu n'y arrives pas. A preuve, je suis là malgré tout. C'est vraiment la première leçon à tirer de ce conflit inutile et inintelligent, affirme-t-il. La deuxième leçon que le candidat Laurent Gbagbo tire de la guerre absurde qu'a connue le pays tient à la vie même de l'Etat et ses institutions. On dit, c'est très bien que Gbagbo ait discuté avec les ex-rebelles. C'est bien qu'il leur ait tendu la main. C'est vrai, mais il y a un mais Pourquoi dans certains pays africains que je ne nommerai pas à cause de mes fonctions, il n'y a pas de négociation possible. C'est parce que l'Etat n'existe pas dans ces pays-là. Ici, nous avons pu faire en sorte que l'Etat reste debout. Tant que l'Etat n'est pas debout, celui qui le représente ne peut pas conduire une négociation. Sans Etat, rien n'est possible. C'est parce que nous avons pu maintenir l'Etat debout que nous avons pu négocier avec nos frères qui avaient pris les armes et nous avons abouti à l'Accord politique de Ouagadougou. Et cet accord n'est pas seulement un accord entre l'Etat et l'ex-rébellion, c'est aussi un accord entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso et les autres pays de la sous-région. Je demande donc aux Ivoiriens, à partir de cette expérience malheureuse, de toujours se battre pour que l'Etat reste debout. Deux types de candidats Parlant de l'élection du 31 octobre, Le candidat de Lmp a indiqué que cette élection est attendue pour que la Côte d'Ivoire reprenne la place qui est la sienne dans la sous-région. Il a une fois de plus rappelé que cette élection met face-à-face deux types de candidats : il y a le candidat pour la Côte d'Ivoire et donc le candidat des Ivoiriens. Ce candidat-là, c'est bien Laurent Gbagbo. En face il y a les candidats de l'extérieur qui sont Ouattara et Bédié. Il y a donc un candidat qui veut travailler pour la Côte d'Ivoire et faire en sorte que les richesses du pays profitent en premier lieu aux ivoiriens, c'est Laurent Gbagbo, et il y a les autres. Qui veulent livrer les richesses de la Côte d'ivoire à leurs amis de l'extérieur et qui veulent travailler contre la Côte d'Ivoire, ce sont Ouattara et Bédié. Nous voulons travailler pour la Côte d'Ivoire et pour l'Afrique. Telle est notre démarche, a fait remarquer le président Laurent Gbagbo. On peut tout nous reprocher. Mais on ne peut jamais nous reprocher de tourner le dos ni à la Côte d'ivoire, ni à l'Afrique, précise-t-il. Et de dénoncer les hommes politiques qui veulent gouverner la Côte d'Ivoire et qui achètent des maisons en France. C'est pour faire quoi ? s'interroge-t-il. En réalité ces hommes politiques achètent des maisons en France pour préparer leur chute dès que le pays affronte la moindre difficulté. Laurent Gbagbo s'est aussi élevé contre ceux qui roulent les Ivoiriens dans la farine en leur faisant croire que leurs amis vont leur donner de l'argent pour développer la Côte d'Ivoire. C'est faux !, dit le président Gbagbo. On n'amène pas l'argent pour développer un pays. C'est la politique économique qu'on met en place qui développe le pays, précise-t-il. Il a ensuite rappelé quelques points de son programme de gouvernement que vous retrouverez dans son discours dont nous vous proposons l'intégralité . Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr

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