lundi 11 octobre 2010 par Le Patriote

On ne peut pas cacher le soleil avec la main. Samedi dernier, au Centre culturel de Korhogo où il s'est entretenu avec les cotonculteurs, le Dr Alassane Dramane Ouattara n'a pas porté de gant pour assener ses vérités. D'entrée, l'Unique Premier ministre d'Houphouët-Boigny, a rappelé les années glorieuses avec le Président Houphouët-Boigny. En ce moment, a-t-il rappelé, un slogan bien connu disait : "le succès de ce pays, repose sur l'Agriculture". Ce qui n'est plus le cas, regrette-t-il. En effet, selon lui, la gestion de l'Agriculture est devenue quelconque. Et sa volonté d'y remédier a été vouée à l'échec. "J'ai toujours considéré qu'il fallait faire quelque chose pour l'Agriculture. C'est pourquoi à Marcoussis, le premier poste ministériel que j'ai demandé était celui de l'Agriculture. Malheureusement, ce ministère bien que détenu par Amadou Gon Coulibaly et Coulibaly Sangafowa aujourd'hui est dirigé depuis le Palais présidentiel", a-t-il fait savoir. Fort heureusement, a-t-il rassuré dans quelques jours tout cela prendra fin. "Avec moi, vous serrez bien rémunérés. En plus, vous aurez des intrants et des lignes de crédits pour moderniser l'Agriculture", a-t-il réconforté. Pour ce qui est de la mauvaise gestion de l'Union des coopératives des savanes de Côte d'Ivoire (URECSCI) par Soro Seydou, aujourd'hui homme de main de Laurent Gbagbo, ADO a souhaité qu'il paie ce qu'il doit aux paysans. En effet, entre 2003 et 2005 se sont quelques 2, 5 milliards que l'URECOSCI reste devoir aux paysans du Nord. Cette injustice sera réparée , a indiqué le Dr Alassane Dramane Ouattara. Au nom de ses pairs, Ouattara Maman Raphaël, porte-parole des cotonculteurs, a salué l'initiative de l'unique Premier ministre de les rencontrer. Aussi, a-t-il saisi l'occasion pour égrener les problèmes qui minent leur secteur. Il s'agit, entre autre, du bas prix des produits et du prix élevé des intrants, la non adéquation du mécanisme de fixation des prix et surtout le lourd fardeau de la dette des intrants qui a, selon lui, un impact sur le revenu des producteurs et qui constitue un frein à la relance de la filière coton. Malgré tout, selon le porte-parole des cotonculteurs, l'espoir demeure. C'est fort de cela que la production qui était en baisse connaitra une hausse cette année. Cependant, des efforts restent à consentir pour faire de la région, un grenier non seulement pour les cultures industrielles que sont le coton et l'anacarde mais aussi pour le riz, l'igname, le maïs, la mangue et l'élevage. Tout ceci, soutient Ouattara Maman ne peut se réaliser qu'avec ADO à la tête du ce pays. C'est pourquoi, au nom de ses pairs il a pris l'engagement de soutenir la candidature d'Alassane Dramane Ouattara.
Thiery Latt

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