lundi 11 octobre 2010 par Le Temps

A l'inauguration de la stèle dédiée aux soldats tombés aux champs d'honneur en 2002, le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a révélé hier, à l'état-major des Fds, que notre Armée est suffisamment armée aujourd'hui, pour affronter toute adversité.

287 éléments tués ! Tel est le nombre exact des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) que la rébellion a tués en 2002. Et c'est à la lecture de cette liste interminable, hier dimanche 10 octobre 2010, à l'état-major des Armées qu'on a pris la mesure réelle de l'hécatombe subie par notre institution de défense nationale. C'est pour honorer la mémoire de ces 287 éléments tombés aux champs d'honneur, dont une bonne partie des gendarmes, qu'un Mémorial a été bâti à l'état-major. Monument dont le Président Laurent Gbagbo a procédé à l'inauguration en présence de leurs frères d'armes, épouses, orphelins et autres blessés de guerre, ainsi qu'en présence des présidents d'institution comme Laurent Dona Fologo, Aboudramane Sangaré. Le premier orateur est le chef d'état-major des Fds, le Général de corps d'armée Philippe Mangou, commandant du théâtre des Opérations du 26 octobre 2002 au 13 novembre 2004. Il a vivement salué la mémoire de ses éléments tombés et déclaré que les oublier serait un reniement : "Rien, absolument rien ne peut s'obtenir dans la violence, même si l'on demeure convaincu de son droit Ce monument est pour nous, contemporains, pour les générations futures, le témoin du prix que d'autres ont payé pour que nous puissions apprécier cette paix ; il signifiera pour nous tous, qu'ils ne manqueront jamais à l'appel dans nos c?urs". Pour lui, le sens de cette stèle, est que "la liberté n'a pas de prix lorsque la survie est en péril". A ses hommes, il a promis: "dans quelques jours, vous serez tous décorés". Après avoir mis en garde les éventuels fauteurs de trouble, il a invité ses éléments à être des hommes et des femmes de conviction pour ne pas faire l'injure, le 31 octobre courant, aux soldats tombés au front. Selon le ministre de la Défense Michel Amani N'Guessan, beaucoup d'entre ces soldats assassinés ont été surpris par la mort dans leur sommeil ou à leurs postes. Il a annoncé près de 10 mille médailles préparées pour les soldats ivoiriens. A qui il a dit : "Merci à vous tous pour avoir sauvé la République physique, la République morale et la République spirituelle". En saluant les veuves, les orphelins des soldats tombés et les blessés, le Président de la République a dit "J'ai failli ne pas parler pour ne pas avoir à pleurer". Il a ensuite expliqué que si des gens ont réussi à faire tomber un chef d'Etat en 1999, cela n'est plus possible aujourd'hui pour deux raisons : la Côte d'Ivoire est instruite par le putsch de 1999, l'armée actuelle est équipée. "Ceux qui ont cru qu'en venant comme ça, ils allaient changer le cours de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qu'ils révisent leur classique parce qu'ils se sont trompés sur toute la ligne, sur l'époque, sur les individus et sur l'armée". Et de préciser : "L'armée qui est là, est une armée debout L'armée n'était pas armée. On avait une armée sans armes et ceux qui ont attaqué le savaient, puisque ce sont eux qui sont partis avec les armes Aujourd'hui, l'armée est armée. Même si on détruit l'aviation, au niveau des Forces terrestres, cette armée ne peut pas être mise en difficulté. C'est pourquoi, la négociation marche et elle a marché". Le Président Gbagbo a promis une réorganisation de notre gendarmerie, notre police et notre armée pour que leur combinaison fasse que la citadelle de l'ordre et de la sécurité soit imprenable.

Germain Séhoué
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