vendredi 22 octobre 2010 par Le Nouveau Réveil

Nous entrons dans la ligne droite de la campagne pour l'élection du prochain président de la république de Côte d'Ivoire. Dans sa stratégie de communication fondée sur l'intoxication, l'intimidation par la violence verbale et physique, le FPI continue de désinformer les Ivoiriens depuis la publication du premier sondage de SOFRES relayé par Jeune Afrique. Nous avons écrit en son temps que SOFRES s'était noyée dans la lagune ébrié. Le comité stratégie de la campagne du Président Bédié persiste et signe que GBAGBO ne peut pas gagner une élection juste, transparente et démocratique au premier tour, et encore moins au second tour après le signal fort donné le 18 octobre 2010 par le RHDP en adoptant un programme commun de gouvernement. Deux raisons fondent cette conviction aux antipodes des réalités du terrain. En second lieu, GBAGBO, par ses déclarations contradictoires, ses menaces relatives au scrutin et sa volonté de faire mater l'opposition par les forces de l'ordre et l'armée, par son bilan catastrophique, est l'adversaire idéal puisqu'il fait la campagne de l'opposition. Dans la présente communication, l'accent est porté sur l'approche à partir des réalités du terrain.

La réalité du terrain
Les résultats des élections départementales de 2002 constituent le point de départ de notre analyse parce que toutes les forces politiques y ont participé, contrairement aux présidentielles de 2000 où le PDCI et le RDR ont été exclus. Les constatations majeures suivantes se dégagent. Le Nord et Nord-ouest sont dominés par le RDR ; le Centre, Centre-Est, le Nord-est et le Sud-est sont dominés par le PDC I ; l'Ouest montagneux dominé par l'UDPCI ; le Centre-ouest est contrôlé par le FPI. La Région des Lagunes indique une représentation forte de tous les partis politiques. C'est le principal champ de bataille des futures élections. Les résultats sont mitigés dans les autres grandes régions. Chacune des aires où les principaux candidas l'ont emporté coïncide avec une grande aire ethnoculturelle du pays (Akan au Centre, Centre ouest et Sud Est) ; Krou (Centre-Ouest), Mandé du Nord et Voltaïques (Nord et Nord Ouest) ; Mandé du Sud (Région Semi-Montagneuse de l'Ouest.
Le message qui transpirerait de cette analyse cartographique est que le vote des conseils généraux de 2000 a été sociologique. Le PDCI-RDA demeure cependant le parti politique le mieux implanté à l'échelle de toute la nation (phénomène d'ubiquité dû à la longévité de ce parti avec ses 64 ans).
Quelques remarques Importantes s'imposent cependant pour interpréter la carte de 2002 représentant les résultats des Conseils généraux. La carte ne tient pas compte des changements post crise (migrations des populations liées à la guerre). Le FPI était maître du jeu dans la confection et surtout de la distribution et des listes des cartes d'électeurs. Les cartes des électeurs ont été retenues ou déplacées au gré des intérêts du FPI. Le PDCI était fortement combattu en 2002 avec pour objectif de le faire disparaître comme parti politique par la junte et le Front Républicain. Il y a eu par ailleurs des candidatures multiples dans le camp du PDCI qui lui ont fait perdre des postes aux législatives (plus de 30 postes) et aux conseils généraux. Il importe donc de tenir compte de toutes ces contraintes pour préparer les présidentielles 2010 sans état d'âme et sans se berner d'illusions. La région la plus cosmopolite du pays : la Région des Lagunes est disputée par tous les partis politiques. Elle sera le champ de bataille à mort des partis politiques pour les futures élections. (Voir la carte du poids des électeurs par bastions supposés selon le recensement électoral).

Les bastions supposés des partis politiques majeurs
Ces bastions émergent pour nous comme les futurs champs de bataille électorale (voir la où chacun tentera de conserver ses positions. ll est important de remarquer que le Bas Sassandra, la région de la Marahoué, l'Agnéby et la région des Savanes sont représentées comme des zones à conquérir (zones aux résultats mitigés sur la carte des bastions supposés. Dans toutes ces zones, le PDCI RDA a une forte présence de militants.

Répartition régionale des électeurs en 2010 : Constatations générales
La région Sud-Est qui comprend le Centre-Bandama et la région des Lagunes renferme les deux premiers pôles démographiques du pays. Le Poids démographique de la région des lagunes s'accroît régulièrement avec la tendance très lourde au renforcement de l'hypertrophie de la métropole abidjanaise. Le Centre-Ouest est le bastion du FPI. C'est le troisième pôle démographique du pays après le Centre et toute la zone est favorable au PDCI. Mais la zone Centre-Ouest renferme d'importantes poches d'immigrés AKAN et MANDE généralement favorables au PDCI et au RDR. La pratique honteuse de l'empêchement du vote par les militants du FPI provient de cette donne qui continue de faire peser des doutes sur la transparence des votes dans cette zone sensible depuis les élections de 1995. A vrai dire, l'ethnocentrisme qui caractérise le comportement électoral du FPI et sa violence montrent que ce parti proche de Gbagbo n'a jamais été démocratique. La violence est une arme d'un parti faible. La région de Korhogo qui renferme d'importantes poches du PDCI est le quatrième pôle démographique du pays.
Comme autres remarques importantes, il faut signaler l'irruption de nouveaux candidats dans le champ de bataille électorale dont la plupart sont issus de la zone sociologiquement favorable au PDCI. Cette situation est susceptible de modifier le paysage électoral dans des proportions qui demeurent cependant Imprévisibles. Il faut en tenir compte dans l'exploitation des résultats du recensement électoral de 2002 dans l'élaboration des stratégies de la campagne électorale.
Les régions où l'influence des " tocards " ou " petits rois " dans la course pourrait affecter le plus le paysage électoral sont : le centre qui présente plusieurs candidats indépendants baoulé et la région des lagunes (en particulier le pays adioukrou avec la candidature de Oble Jacqueline si ces derniers ont un réflexe ethnique). Le travail effectué par Achi Patrick dans l'Agnéby va également modifier substantiellement la donne en faveur du PDCI dans l'Agnéby.
Le poids de la région cosmopolite des lagunes est considérable dans les enjeux électoraux comme en 2002. C'est un champ de bataille qui sera décisif pour tous les partis politiques et personne ne part perdant ou gagnant. Cependant, le FPI est le parti le plus menacé en raison du bilan catastrophique et de sa gouvernance bellique. Les Abidjanais ne sont pas fous pour lui pardonner les déchets toxiques. Il faut remarquer également que la région Centre Bandama favorable au PDCI est le second pôle démographique après celui de la région des lagunes. Le Bastion FPI (Centre Ouest) ne vient qu'en troisième position et intègre d'importantes poches PDCI (milieu rural) et RDR (milieu urbain). La zone RDR est la plus faible démographiquement exceptée la région de Korhogo. Mais la force du RDR ne doit pas être sous estimée en milieu urbain.

Inscrits et votants
en 2002 et leurs messages
Une carte du scrutin de 2002 révèle un faible taux de suffrage à l'échelle nationale en 2002. Ce phénomène est récurrent : toutes les élections ivoiriennes depuis l'indépendance présentent le même caractère (présidentielles, législatives, municipales) et même après l'avènement du multipartisme. Le contexte sociopolitique a changé certes, mais rien n'indique que les Ivoiriens vont se mobiliser massivement pour aller aux urnes. Le défi de la mobilisation reste donc posé pour toutes les parties, pour amener les militants à voter massivement.

CONCLUSION
Les chances de remporter les élections présidentielles par le PDCI sont les plus grandes contrairement aux sondages venus d'Outre Atlantique. Le facteur clé de la victoire, c'est de commencer par y croire : la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère. Bien organisé, le PDCI RDA peut dépasser le taux des 37% attendus minimum des projections en hypothèse très pessimiste pour lui. Le PDCI RDA sera au second tour en position très favorable.
Au total : 1°Les Ivoiriens ne se bousculent pas pour voter. 2° Le parti qui poussera le plus ses militants à aller voter aura les meilleures chances de gagner. 3°Les militants du PDCI sont avertis et s'organisent en conséquence.
C'est GBAGBO, candidat de l'étranger entouré d'experts Gaulois parce qu'il n'en a pas dans son parti qui a peur. Ceux qui font sa campagne sont des débauchés du PDCI qui sont tous de nouveaux militants alimentaires. Ce sont des feuilles mortes dans leurs régions. Quand GBAGBO et Blé Goudé se masquent derrière les militaires et les chars, ils disent qu'il n'y a rien en face, ils ne font qu'exprimer un refoulement : leur stratégie d'intimidation vise à communiquer par la violence et un discours populiste leur propre peur. Quant aux experts Blancs venus de la Gaule avec leurs sondages, le PDCI RDA n'en a pas peur. Pendant la période coloniale où il n'y avait pas d'observateurs internationaux et de défenseurs des droits de l'homme, le PDCI RDA a toujours battu les candidats soutenus par la métropole. Attendons de voir les sondages venus de la métropole se noyer dans la lagune ébrié. SOFRES, les Labertit et autres Bourgi se trompent de pays. Les Ivoiriens ont bien perçu leurs messages visant à les complexer à partir de sondages venus de Paris.
Par le Comité stratégie de la campagne
du Président BEDIE

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