Le candidat Gbagbo semble convaincu de sa victoire prochaine à la présidentielle, au point qu'il n'a aucune appréhension à ce sujet." Personne ne peut nous effrayer", a-t-il lancé à l'endroit de ses adversaires. C'était, hier, à Gagnoa où il a animé un meeting organisé par sa direction départementale de campagne. Le Stade Biaka Boda a fait le plein de ses tribunes. Laurent Gbagbo, visiblement heureux de la forte mobilisation de ses militants et sympathisants, a tenu un discours dans lequel il a fait une étude comparative entre sa gestion du pouvoir et celle de ses prédécesseurs. " Les héritiers du PDCI n'ont rien fait. Ils n'ont pas pu nettoyer la maison de leur papa. Ils ont gouverné avant moi, qu'est-ce qu'ils ont laissé ?", s'est interrogé le candidat à la présidentielle. Il a fait remarquer à son auditoire que contrairement à ses adversaires politiques, il a posé des actes mémorables tels que la transformation de la cité des lacs, Yamoussoukro, en un vaste chantier. Cela à travers la construction de la présidence de la République, l'assemblée nationale, le prolongement de l'autoroute du nord et l'électrification des villages. Gbagbo les considère comme des héritiers passifs qui attendent que le pouvoir leur échoit, plutôt que de lutter, comme lui-même le fait. " Ce n'est pas parce que ton père est chef que tu dois être chef. A Gagnoa, on ne connaît pas l'héritage politique. Je me suis battu pour être ce que je suis", a-t-il ajouté. Ensuite Gbagbo s'est adressé aux jeunes en leur faisant la promesse qu'après son élection, la priorité sera la lutte contre le chômage.
Alain Kpapo à Gagnoa